GUIBERT FRANCOIS Admin
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| Sujet: MARIE FRANCE dans les "MUGLER FOLLIES" du 10/12/2013 au 31/12/2015 au COMEDIA (Paris) : compte rendu Mar 24 Fév - 23:11 | |
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« MARIE FRANCE (tableau “MMM”, Marlene Dietrich & Marilyn Monroe) dans les “MUGLER FOLLIES” du 10 décembre 2013 au 31 janvier 2015 au COMEDIA (Paris) :
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MARIE FRANCE (tableau “MMM”)
dans les “MUGLER FOLLIES”
du 10 décembre 2013 au 31 janvier 2015
au COMEDIA (Paris)
(spectacle vu le samedi 14 décembre 2013, ainsi que les dimanches 13 avril et 21 septembre 2014) :
Durant douze mois, quatre à six soirs par semaine, Marie France était sur scène dans les “Mugler Follies” au Comedia (Paris).
Dans les “Mugler Follies”, Marie France incarne de manière hyper vivante Marlene Dietrich et Marilyn Monroe sur les planches du Comedia (Paris).
Elle apparaît environ trente-cinq minutes après le début du show. Son tableau est intitulé “MMM” (1) : « “M” pour Marlene, “M” pour Marilyn et “M” pour Marie France ! », précise-t-elle au cours de celui-ci.
Elle entre en scène sur un léger air d’accordéon typiquement parisien. « Halo, dit-elle d’une voix langoureuse et suave, en prenant un accent allemand. This is a song very closed to my heart. It’s a song against war. Every war. C’est une chanson très chère à mon cœur, une chanson contre la guerre, toutes les guerres. »
Elle interprète “Où vont les fleurs ?”, une chanson-phare du répertoire de Marlene Dietrich. Elle a d’ailleurs ici un regard, des cils, sourcils et une coiffure similaires à ceux de Lili M.
La robe scintillante qu’elle porte sur scène a été conçue spécialement pour elle. Brodée sur son corps par Mr Pearl, un “maître corsetier”. En référence à une parure mondialement connue de la Dietrich.
Le premier couplet est en anglais, le deuxième en allemand (avec l’accent germano-américain, particulier et spécifique de miss Marlene). Et le troisième en français.
L’accompagnement musical dans la sonorisation est sobre : guitare acoustique et quelques éléments de percussions synthétiques. À l’unisson avec la voix émue de Marie France.
À l’instar de son album et son spectacle consacrés à Brigitte Bardot (en 2009 et 2010), elle n’est jamais dans la parodie ou le pastiche. Au contraire, elle interprète cette chanson avec cœur, sincérité et respect pour sa créatrice originelle.
Puis en quatre ou cinq secondes, par quelques gestuelles, un déhanchement et des intonations vocales, elle devient Marilyn. Deux “boys” habillés en pompiers l’entourent alors.
Dans cette seconde chanson, la rockeuse fétiche de Freaksville Record évoque l’actrice de “Certains l’aiment chaud” (entre autres films mais celui-ci particulièrement, dans l’état d’esprit enjoué).
Manfred T. Mugler signe les paroles. La musique, composée par Roger Loubet et Mugler, est dans l’esprit “music-hall & grand orchestre”. Un peu dans le style des compositions qu’a conçues Frédéric Botton pour elle sur l’album “Raretés” (2006).
Quelques mots de cette chanson, interprétés avec une diction réjouissante : « This is the story of a girl called MM / (...) She was so pretty, young and terribly blond», « sex bomb », « symbol of love », « only diamonds and Chanel number five », « Marilyn loves with the Number One Man / (...) Sings it him, for not the CIA / Miss MM, je t’aime ».
Après cette chanson, à la manière et avec les intonations de Marilyn en représentation publique, donc sexy et charmeuse, elle demande (ce dialogue variant sensiblement d’un soir à l’autre) : « Okaayy, is there somebody have his birthday tonight ? No ? »
Marilyn France se penche en direction d’un spectateur (différent chaque soir), assis à l’une des tables situés près de la scène : « Hello ! Hey you ! Ca va bien ? What’s your name, comment tu t’appelles ? Is it your birthday tonight ? C’est ton anniversaire ? C’est vrai ? OK, baby, I’m singing for you, moi chanter pour toi. » Puis elle se remet debout sur scène devant le micro.
Elle entonne a cappella, exactement comme Marilyn à l’attention de John Fitzgerald K., les mots « Happy birthday to you / Happy birthday to you / Happy birthday to you, mister presid… / Happy birthday to youuuu, yeah! ».
Ensuite, Marie France interprète une ode inédite à elle-même, euphorisante et bon esprit, parolée par le Manfred. Là aussi, musicalement, on est dans l’esprit de l’introduction de “L’amour avec des gants”. Soit une ambiance pétillante avec grand orchestre, cuivres et glamour swing :
« Je suis la troisième M Celle qui aime les “je t’aime” Jamais lassée de l’amour Amoureuse pour toujours
Mais on ne naît pas femme Dit-elle, on le devient Et j’ai allumé la flamme D’un fabuleux destin
Marie de la France Marie de la chance (wouh !) Cela me met en transe D’être pour vous Marie France
Mais pour vous, mes amis Je resterai Marie La plus Mugler des Marie, Des Marie de Paris
Marie de Paris ! »
Ce troisième et dernier titre est, en quelque sorte, une carte de visite chantée de sa propre vie. C’est-à-dire une femme née pour être sur scène, jouer la comédie, faire l’actrice, enregistrer des disques et donner de nombreux concerts. Avec un feeling rock’n’roll inné, y compris lorsqu’il s’agit de disques ou de spectacles acoustiques.
Dans le même état d’esprit, Marie France pose en Marilyn Monroe dans le n°8 (hiver 2014/2015) de “Candy” (2). Douze pleines pages alternant photos couleurs et noir & blanc. Cette séance photo a été réalisée près de Paris en septembre 2014 par Sofia Sanchez et Mauro Mongiello.
Il s’agit des meilleures et plus belles photos de Marie France lorsqu’elle incarne Marilyn. C’est-à-dire quand elle est au service et dans le rôle d’un personnage (ici, Marilyn), et qu’elle ne chante pas son propre répertoire.
Marie France a posé pour ces photos en n’ayant nullement l’intention de se prendre pour Marilyn. Tout comme pour sa prestation dans les “Mugler Follies”, c’est avant tout une salutation-hommage à cette actrice-chanteuse américaine. Et à travers cela, Marie France exerce son art, avec subtilité, raffinement, classe et espièglerie.
Cette séance est aussi un gros clin d’œil, voulu et assumé, aux photos de la Monroe prises par Bert Stern en 1962.
En avril 2015, Marie France enregistrera en Belgique de nouveaux titres originaux écrits en français par Jacques Duvall pour elle. Dans une optique intimiste, Chris Cerri l’accompagnera au piano, avec Benjamin Schoos à la réalisation (et quelques autres instruments de-ci, de là).
Le 33 tours (fichiers numériques en prime) sortira chez Freaksville, normalement en juin 2015. Des concerts, notamment à Paris, seraient (et seront) la suite logique espérée par celles et ceux qui suivent avec intérêt son parcours artistique.
« Vous préférez Marie France ou Marilyn ? », demandait-elle lors du spectacle “Marie France et ses passions” (avec la troupe Paris Secret) le 1er mai 2008 à la Foire de Paris. Une manière, toujours valable en 2015, de rappeler de façon discrète et dans la bonne humeur qu’elle n’est pas “que” Marilyn Monroe (et Marlene Dietrich) sur scène et sur disque. Et qu’elle est d’abord et avant tout Marie France, tout simplement.
François Guibert (8 février 2015)
(1) : Environ vingt-cinq tableaux composent ce spectacle d’une heure quarante-cinq.
(2) : luxueux magazine espagnol à vocation internationale et tiré à 1 500 exemplaires. | |
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