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 VIKTOR HUGANET ("Busca Boogie") 03/04/2015 Boule Noire (Paris) : compte rendu

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GUIBERT FRANCOIS
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GUIBERT FRANCOIS


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Nouvelle page spéciale


« Compte rendu détaillé du concert “Busca Boogie” de VIKTOR HUGANET

le 3 avril 2015 à LA BOULE NOIRE (Paris) »


sur ce lien à copier-coller :
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VIKTOR HUGANET

Concert électrique de présentation
de l’album “BUSCA BOOGIE”

Vendredi 3 avril 2015
à LA BOULE NOIRE (Paris) :


Tel un Christophe Maé du rock’n’roll d’ici, Viktor Huganet jouera un rôle capital dans le paysage musical populaire en France durant la décennie actuelle et celles qui suivront. Ce soir à la Boule Noire, il présente en live plusieurs titres de son nouvel album, “Busca Boogie”.

Son groupe de Toulouse (ville dont Viktor est originaire) l’accompagne au grand complet : Emmanuel Panier (basse ou contrebasse selon les titres), Alain Neau (claviers, parfois à la guitare acoustique) et Jeango Alfred (batterie).

Bonus spécial Boule Noire : vieux routier de la scène (actuellement membre de Vigon & The Dominos, entre autres), le saxophoniste parisien Didier Marty, qui joue aussi sur le disque.

Elsa Pérusin apporte un vrai plus au concert, avec son look simple et élégant de pin-up tendance années 1950, et d’abord en tant que choriste féminine.

Elle apparaît à partir de la quatrième chanson, le bop’n’roll “Barre-toi”. Un texte amusant, option “t’are ta gueule”, paré pour la castagne façon “Dégage” (de Long Chris pour Johnny). Il est écrit avec humour par Viktor pour lui-même sur une musique de Jacky Chalard.

Viktor et Elsa interprètent aussi en quasi-duo, sous forme de jeu vocal masculin/féminin : “Only The Lonely”, “Crawfish” (1), “Like Strangers” et “Lesson Number One”.

Pour les prochaines dates de Viktor avec son groupe (en dehors des showcases en solo dans les magasins Cultura), il faudra affiner l’ordre des chansons. Afin que le concert soit ressenti du début à la fin par les spectateurs comme un (positif) uppercut scotchant et implacable.

Il faut ainsi réduire quelque peu la durée (vingt minutes) de la session acoustique. Par exemple en enlevant deux chansons parmi celles en anglais (surtout pas la reprise de Richard Anthony/Françoise Hardy), sur les six jouées ce soir : “Crazy”, “Rue des cœurs perdus” (V.F. sixties du “Lonesone Town” de Ricky Nelson), “Like Strangers” (popularisée notamment par les Everly Brothers), “Lesson Number One”, “Wedding Bells”, “Young Dreams”.

Six ballades ou morceaux tendres d’affilée font que l’attention des spectateurs se relâche au moment où ces morceaux sont interprétés. Même si ce sont des standards.

L’idéal serait d’y intercaler un ou deux titres sautillants, mordants. Tout en gommant sensiblement l’aspect “répétition publique entre copains” (notamment lors de l’accordage/réglage d’une guitare durant une bonne minute). Même si cet état d’esprit partageur part d’une louable intention vis-à-vis des spectateurs.

Dommage aussi que l’original “Viens dans mes bras” ou la reprise huganienne de “Laisse les filles” ne soient finalement pas joués (ceux-ci figurant sur la liste de morceaux pouvant être interprétés ce soir). Alors que ces deux titres ont plus que leur place dans ce concert. Et peuvent être des moments forts du set.

Ceci étant écrit, il faut saluer la réussite globale de ce concert. Viktor maîtrise parfaitement d’un point de vue technique les guitares qu’il utilise d’une chanson à l’autre. Et à travers celles-ci, ses solos ou son jeu de guitare rythmique, il communique de supers sensations électriques au public.

Il se comporte de manière chaleureuse, spontanée, avenante vis-à-vis des spectacteurs (y compris après le concert) et de ses amis musiciens.

Enfin, comme en témoigne son CD “Busca Boogie”, il a un phrasé vocal bien à lui, haché, nerveux, hargneux (“La voix de James Dean”) ou apaisé (sublime “Rue des cœurs perdus” toute en simplicité).

En ouverture, mené par le sax Didier Marty, le groupe joue l’instrumental jive rhythm’n’blues tranquillos “Night Train”. Viktor fait son entrée en scène avec le formidable rock punchy “Vivre sans elle”, sous forte influence “I Feel So Good (I Wanna Boogie)” de Magic Sam.

Plusieurs autres morceaux du nouvel album sont joués avec enthousiasme et réussite : “Barre-toi” donc, “Je suis comme ça”, “Le bar de la jungle”, “La voix de James Dean”, “Rue des cœurs perdus”.

En prime : “So Glad You’re Mine”, d’Elvis Presley. “Comme un fou”, texte de Long Chris pour Hallyday sur l’album “Rock à Memphis” (1975), à partir de “Stuck On You” d’Elvis.

Deux Roy Orbison : un “Pretty Woman” plus réussi et abouti que “Only the Lonely”. À la décharge de Viktor, un chef-d’œuvre impossible à faire de manière aussi foudroyante que son créateur Roy — seul Chris Isaak arrive à égaler vocalement ce dernier sur ce monument pop.

Clin d’œil à Eddie Cochran, l’une de ses méga idoles : “Something Else” et “Jeannie Jeannie Jeannie” en V.O.

Du Gene Vincent en clôture du set : le peu connu (hormis des spécialistes) “Pink Thunderbird” et “Hold Me, Hug Me, Rock Me”. Ce dernier titre est interprété avec le contrebassiste Didier Tireau. Cet ex-TeenKats, dont Viktor avait le poster dans sa chambre d’adolescent, est membre du groupe de Victoria Crown, qui a fait la première partie ce soir.

Dès son premier album “Come Back Train” (2007, chez Big Beat Records, réédité en 2014 par Viktory Musik), le professionnalisme, le jeu de guitare, le talent vocal et musical de Viktor sont là. Toutefois, il manque comme une chaleur dans le son. Et aussi bon que soit ce disque, le fait que tout soit en anglais et qu’il s’agisse uniquement de reprises cantonne quasi d’office Viktor à la sphère rockabilly pure et dure.

Avec “Busca Boogie”, Viktor a sorti l’album idéal, que l’on attendait de lui depuis son premier concert à la Boule Noire, le 18 décembre 2013. Il ne chante ici qu’en français. Cela lui permettra de toucher un auditoire beaucoup plus large et populaire, quitte à perdre quelques adeptes de “Come Back Train”. Tout en proposant, d’un point de vue musical, onze chansons éminemment rock’n’roll.

Il s’émancipe aussi de l’influence de Brian Setzer. Les paroles de “Brian, Jim’n’Lee” (Setzer, Phantom & Rocker) sont justement là pour dire qu’il n’est pas ce qui lui est de moins en moins reproché : « Ce type aux cheveux blonds m’a donné l’envie d’être ce que je suis / J’ai chanté ses morceaux au risque d’être pris pour un sosie / Comme moi, ils étaient fan de Gene et Eddie / S’inspiraient d’Elvis, Buddy et Carl Perkins. »

Et justement, à travers cette chanson, il rend un très bel hommage de fan aux Stray Cats. Il continue de les vénérer au même titre que Gene Vincent, Elvis, Eddie Cochran et les autres. On y entend d’ailleurs un solo calqué volontairement sur un solo de Setzer dans la chanson “Gene & Eddie” (1989) des Stray Cats. Sauf que, désormais, il a trouvé sa propre voie musicale.

Constatation à propos du rock français actuel, normal, sérieux, crédible, inattaquable, notamment les groupes inspirés de Noir Désir (Eiffel, par exemple) mais aussi, hélas, ceux de la mouvance post-Mano Negra.

Eh bien, sauf rares exceptions, les groupes d’ici ne se rendent pas compte de l’apport essentiel et constructif de Johnny Hallyday à la musique électrique française. Viktor, lui, est conscient de cet héritage culturel. Il célèbre Jean-Philippe Smet à travers une version épatante et dévastatrice de “Laisse les filles”.

Chose assez incroyable pour un jeune (27 ans), il reprend un titre de Moustique, “Je suis comme ça” (adaptation “My Way” d’Eddie Cochran).

Moustique ! Il n’est jamais évoqué dans les médias, y compris spécialisés. Pourtant bien vivant en 2015 du côté de la Bastille, affairé place d’Aligre autour d’improbables statuettes africaines, il ne se produit jamais sur scène (hormis une fois par hasard, au rappel d’un concert d’Alain Chennevière le 19 février 2013 à L’Angora, Paris 11e). Alors qu’il se transfigure en bête de scène à la Johnny ou Vigon dès qu’il chante devant un public avec des musiciens.

Et là, le Viktor qui le remet à l’honneur à travers ses versions live et studio de “Je suis comme ça”. Aussi réussies que celle sur 45 tours Barclay 1963 du titi rocker sixties de la Bastoche, à la carrière foutraque et désorganisée depuis plus de cinq décennies. Mais qui possède toujours un talent pur et immense.

Fraîcheur, insouciance, liberté, fureur de vivre, joie de jouer et chanter en français du rock’n’roll : spontanément, sans chercher à copier ou imitier, “Busca Boogie” contient nombre d’émotions de vie dynamiques que l’on retrouve dans d’immortels disques rebelles hexagonaux. Par exemple, “Les rocks les plus terribles” (1964) de Johnny Hallyday, l’intégrale des Chats Sauvages, les chansons de Ronnie Bird ou des Vautours, le CD “Simple et tendre” (1993) des Wampas, parmi tant d’autres. Ou encore les albums de Bijou 1977/1981, et “39 de fièvre” de Marie France.

D’ailleurs, à noter que Paul Scemama, ingénieur du son du groupe de Vincent Palmer, Philippe Dauga, Dynamite Yan & Jean-William Thoury, a masterisé le CD de Viktor (au studio Belleville, à Paris).

Ayumu Matsuo est le fidèle complice de Viktor en matière de régie son, technique, etc., depuis au moins “Come Back Train” (voire avant). Assisté par Jean-Michel Cros et Viktor, il a supervisé l’enregistrement et le mixage de “Busca boogie”.

Il réalise ici un travail admirable, rendant pleinement justice à la voix de Viktor, aux instruments utilisés. Tout est parfaitement mis en valeur, à la manière d’un Jean-William Thoury sur les disques de Bijou.

En chantant des originaux et reprises uniquement en français sur ce disque, Viktor fait le bon choix artistique et linguistique. Pour l’avenir, notamment ses prochains disques, il faut que Viktor continue à suivre uniquement son instinct et ses envies. Comme c’est le cas sur ce fantastique album “Busca Boogie”.

François Guibert

(17 avril 2015)

(1) : “Crawfish” par Viktor et Elsa, tels Johnny Thunders & Patti Palladin 1988 sur “Copy Cats”, un impeccable album rock’n’roll rhythm’n’blues de reprises. Un peu le disque que Patrick Eudeline pourrait rêver d’enregistrer.


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