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 YAROL POUPAUD & THE HELLBOYS & PHILIPPE ALMOSNINO ("Mutant Love") 22/12/2015 Bus Palladium (Paris) : compte rendu

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GUIBERT FRANCOIS
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Nouvelle page spéciale

« Compte rendu détaillé du concert “MUTANT LOVE” (pour NIKOLA ACIN)

de YAROL POUPAUD & THE HELLBOYS & PHILIPPE ALMOSNINO

le 22 décembre 2015 au BUS PALLADIUM (Paris)  »


sur ce lien :

http://heartbreakhotelthehellboysnikolaacin.fr.gd/YAROL-POUPAUD-%2B-THE-HELLBOYS-%2B-PHILIPPE-ALMOSNINO--k1-concert--g-Mutant-Love-g--pour-NIKOLA-ACIN-k2--le-22-decembre-2015-au-Bus-Palladium--k1-Paris-k2---d--compte-rendu-.-.htm


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YAROL POUPAUD

& THE HELLBOYS

& PHILIPPE ALMOSNINO

Mardi 22 décembre 2015 au Bus Palladium (Paris),


Dans le cadre du concert “Rock’n’roll Tuesday” organisé par Philippe Manœuvre,
sa fille Manon et le journal Rock&Folk :


« Soirée très très spéciale : Nikola Acin n’est pas parmi nous ce soir. Il a eu un empêchement. Mais il est dans nos cœurs. On joue et chante pour lui. »
© Yarol Poupaud (1), sur scène avant la première chanson.

« Okaayy ! Vous êtes contents, vous avez du rock’n’roll ? Wohoouuuh ! Bon, au départ de tout ça
(avant fin 2004 et l’arrivée des Naast, Brats, Plastiscines, Shades, Second Sex, etc., ND FG), il y avait les Hellboys. Il faut bien le reconnaître, c’était le dernier groupe français de rock pendant des années. Avec Yarol qui jouait à l’époque de l’orgue et du piano, si je me souviens bien. Tout le groupe est là, les membres originaux. On dédie ce concert à Nikola Acin. Voici les Hellboys ! »
© Philippe Manœuvre

22 décembre, de 23h20 à minuit, les Hellboys rejouent ensemble. Comme un gros cadeau de Noël qu’ils offrent au public venu les voir. Adanowsky (basse), Christophe Lagarde (guitare) et Ghani “Abdul” (2) El Hindi réunis sur scène, sept ans et six mois après le “Nikola Acin Tribute” au Gibus (27 juin 2008). Sept ans et sept mois après l’ultime prestation scénique du chanteur-guitariste Nikola Acin au sein de son groupe The Hellboys (9 mai 2008, Gibus).

Ils sont entourés de Yarol Poupaud et Philippe Almosnino. Deux (des trois) guitaristes émérites de la tournée “Rester vivant” de Johnny Hallyday. Un nouveau JH Show incroyable, deux heures trente de rock roll et de rhythm’n’blues. Compte rendu des concerts des 27 & 29 novembre 2015 à Bercy en ligne début janvier sur ce même site.

Six-cordes en chef au sein des Wampas de 1992 à avril 1995, Almosnino est un as du son surf rock’n’roll tendance Vincent Palmer (Bijou). Chez Johnny Hallyday live, « Phil Almos » (comme le présente Le Rocker Le Plus Terrible au public à chacun de ses concerts) joue aussi country, pedal steel tranquillos, dobro. Mais pas ce soir pour le répertoire Hellboys, qui ne s’y prête pas, hormis quelques sonorités sur la ballade “Zero Hour”. Il était aussi un camarade régulier de sorties de Nikola (soirées, concerts) en tant que spectateurs.

The Hellboys au Bus Palladium : une fantastique et vibrante prestation de quarante minutes. Pleine d’adrénaline, d’émotions électriques, tout en guitares. Trois guitaristes sur scène, comme chez Johnny, ça l’effectue.

Ça démarre à toute berzingue avec “Mutant Love”, morceau qui ouvrait les prestations scéniques du groupe. Les deux premiers couplets chantés par Adanowsky, le suivant par Yarol, avec Christophe aux chœurs du refrain (« She gave me mutant love! / She gave me mutant love! »). Dès cette chanson, la magie des retrouvailles, l’intensité du rock roll joué par les Hommes en chemises (faux) léopard, la ferveur sont là.

Les Hellboys ont toujours le feu sacré lorsqu’ils jouent ensemble, pile poil pareil qu’avant. Un son chromé, bourré de guitares électriques maîtrisées et acérées, dignes de l’album supersonique “Mutant Love” (2006, Bonus Tracks Records).

En plus, physiquement, les gars sont restés les mêmes (Adanowsky arbore en prime un beau chapeau), comme sur les photos d’époque. Ils sont liés à jamais par un très bon état d’esprit commun : camaraderie, joie de jouer de la musique électrique, foudroyante douleur partagée ensemble lors du départ de leur frère d’armes Nikola, foi inaltérable dans le rock roll, etc.

Toutes les personnes qui ont vécu l’épopée “Rock’n’roll Friday”, qui ont connu (ou juste vu sur scène) Nikola Acin, savent que ce moment musical, là, tout de suite, est super fort à vivre. Que ce soit dans le public (Caroline de Maigret, Gustave et Clod Naast, Christian Eudeline, Géant Vert, Manoeuvre père et fille, le caméraman Thomas Boujut, etc.) ou sur scène : Niki Demiller & les Brats, Second Sex, Parisians, qui ont joué ce soir avant les Hellboys (ainsi que Benjamin Kerber des Shades, alias DJ Fanfaron).

Deuxième morceau : “King of the Mambo”, entre Mano Negra, The Clash et probablement les groupes anglais de ska noir & blanc du début des années 1980. Yarol au chant. « I’m a bronco, I’m a wild man / I’m the king of the mambo sound / (…) I’m an international gypsy / The original rude boy / A play-boy and a gambler » : un bel autoportrait gouailleur, sans se prendre au sérieux, de Nikola Acin.

Entre déhanchements ska mid tempo (donc pas à la “tiguilup tiguilup” rapidos et c’est très bien comme ça) et guitares funk rugueuses solides. « Ah, c’est dingue de faire ça, ah ah ah ! », dit Yarol juste après. Rigolard, heureux, prenant son pied de rejouer ces morceaux écrits et composés par mister Acin.

Moment calme et recueilli avec la ballade noctambule “Zero Hour”, dans une atmosphère proche de Heartbreak Hotel (le duo country rock’n’roll électroacoustique fondé par Nikola & Yarol). Là où Nikola la chantait d’une voix plutôt “basse”, Yarol choisit de l’interpréter en élevant la sienne.

Chanteur des Alligators, de Pow Wow, accompagné par les Stevensons de 2010 à 2014 (et actuellement en trio nouvelle formule), Alain Chennevière n’est pas présent à Paris ce 22 décembre. S’il avait été dans la capitale, cet ami d’Acin aurait été l’interprète idéal du “Brand New Cadillac” revisité par les Hellboys. Il y aurait mis son insurpassable style vocal doo wop’n’roll wolly bully et son érudition (non tapageuse) rockabilly.

À la place, on a droit à Hugo Prostitutes. Il aborde ce titre d’une toute autre manière vocale, juvénile, à la punk et façon voix témoin. Sur cette version-là, c’est uniquement la musique live, terrible, des Hellboys qui retient l’ouïe et l’attention.

Le groupe déroule volontairement l’intro puis tout le morceau à la manière de The Clash 1979 (album “London Calling”), au lieu de le faire à la façon originelle des Play-Boys 1959 de Vince Taylor. Ils le font en guise de clin d’œil à Nikola Acin, fan absolu du gang 1977/1982 de Joe Strummer & Mick Jones.

« Les Hellboys, ce n’était pas que du punk rock, c’était aussi… du disco. Eh ouais ! Et c’est de sa faute »,
balance Yarol. Facétieux, il pointe son doigt vers Adanowsky — devenu d’ailleurs sous ce nom une superstar en Amérique du Sud, même si les Français continuent de l’ignorer. Et c’est parti pour, association (de jeu) de mots, “Disconnected” (« Disco » + « connected »). La version studio s’inspire du son de basse de Paul Simonon (The Clash) dans “The Magnificent Seven” et du phrasé rap de Joe Strummer dans ce même titre.

En live ce soir, c’est aussi le cas. Sauf que ce titre prend des allures expérimentales reggae dub au moment où Yarol se lance dans le solo central de guitare, s’agenouillant au fur et à mesure. Exactement dans l’esprit et le son précis de l’instrumental “La bête humaine (partie 2)”. Ce dernier se trouve à la fin du CD “Mutant Love”, après la plage “Gates of Graceland” (sous forme de bonus caché).

Yarol : « Maintenant, il est temps pour nous d’appeler Nicolas Ullmann ! Il va vous expliquer pourquoi il est là. »
Nicolas Ullmann (peignoir puis slip tous deux léopard) : « Ça va les Hellboys ? Les Hellboys, c’est un peu comme les rude boys. “Rude Boy” (le film), les Clash, un des groupes préférés de Acin. Ça veut dire qu’il faut être rude, infernal, garnement. Il faut danser, se laisser aller, crier. Il faut convoquer le Acin ! Faites-vous plaisir sur cette chanson et faites n’importe quoi ! »

Surgit la guitare de Christophe Lagarde pour l’intro de “Burn It Down”. Comme au “Nikola Acin Tribute”, le showman Ullmann interprète en y allant franco cette super bombe rock’n’roll imparable, puissante, carrée. Un titre qui a toujours été l’un des moments de bravoure des gigs Hellboys.

Après ce “Burn It Down” chaud comme la braise, l’apogée arrive avec “Besoin de rien”, hymne des Hellboys touchant au mystique. Et qui montre à quel point le rock était, à juste titre, fondamental pour Nikola Acin. « (…) Pour la cause la plus sacrée / Je suis prêt à me damner / Pour le châtiment divin / Prêt à être condamné / Je suis fidèle à ma foi / Pour les cent prochaines années. (…) »

Chacun sur scène (Christophe, Yarol, Ghani, Adan’, Philippe) donne tout ce qu’il a. Côté public, pareil, on profite : ce sont les dix dernières minutes où l’on peut revoir les Hellboys ensemble, sur scène. Pour une période indéterminée. « Rendez-vous dans dix ans au Bus Palladium, ah ah ! », annonce Yarol, relax, connivence totale. Hey, d’accord ! Ou même largement avant.

Toujours sur “Besoin de rien”, les anciens (façon de parler, 25 ans à tout casser) des concerts “Rock&roll Friday” pogotent, montent sur scène. Gustave Naast se déchaîne comme un dingo dans la danse. Il se fait aussi porter quelques instants par des spectateurs.

« Pourquoi on s’arrête, c’est quoi ce bordel ?! “Je n’ai plus besoin de rien (bis) / Je ne veux plus savoir combien” (etc.) » : en enthousiaste chef de meute, Yarol fait prolonger le titre pour une durée totale d’une dizaine de minutes. Sans que la tension ne retombe, au contraire.

Superbe final électrisant d’un concert aussi excitant et fort en émotions, même si c’est d’une autre façon, que les shows “Rester vivant” de Johnny Hallyday à Bercy.

« Toute cette soirée, on n’aurait jamais pu la faire sans Nikola Acin à qui on pense très fort. Et qui est avec nous ce soir. Il est là, on le sent, ON LE SENT !! » (© Yarol Poupaud, juste avant “Besoin de rien”)

François Guibert
,
spectateur des concerts des Hellboys & Heartbreak Hotel,
lecteur des articles de Nikola Acin parus de 1995 à 2008 dans “Rock&Folk”.

(27 décembre 2015)

(1) : de 2005 à 2008, Yarol et Nikola ont aussi donné plusieurs concerts sous le nom Heartbreak Hotel. Un palpitant album (CD/DVD), “Snake Eyes” (2009), témoigne de l’alchimie qui se dégageait de ce tandem, sur scène — et en dehors.

Imaginons Nikola Acin toujours de ce monde terrestre. Il aurait rédigé de supers articles, reportages, interviews à propos des concerts 2012/2015 de Johnny Hallyday featuring Yarol Poupaud (et Almosnino depuis cette année). Parmi des dizaines de sujets musicaux possibles sur lesquels écrire.

Depuis 2008, il laisse un grand vide dans la presse rock. Egalement en tant que chanteur des Hellboys et de Heartbreak Hotel. Heureusement, les albums chefs-d’œuvre “Mutant Love” et “Snake Eyes”, écoutés des milliers de fois, seront toujours là. Fiers, créatifs et aussi passionnants à écouter en 2015/2016 que lors de leur parution. Enfin, il est évident que Nikola Acin manque énormément à celles et ceux qui le côtoyaient aussi en dehors de la scène (notamment toutes les personnes précitées).

(2) : c’était toujours avec ce prénom que Nikola Acin présentait sur scène ce batteur.



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© Manon Manoeuvre, 22 déc. 2015,
lors du concert des Hellboys au Bus Palladium



FFF (avec YAROL POUPAUD) sera en concert

le mercredi 30 novembre 2016

au Bataclan (Paris).


Places en vente :
http://www.fnacspectacles.com/place-spectacle/manifestation/Pop-rock-Folk-FFF-BAFFF.htm
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Ci-dessus : Johnny Hallyday le 10 juillet 2016 à l'Opéra Garnier (Paris).




Nouvelle page spéciale inédite

« Compte rendu détaillé du concert du groupe du “RESTER VIVANT TOUR” de JOHNNY HALLYDAY
le 9 décembre 2017 à La Madeleine (Paris) »


sur ce lien :
http://heartbreakhotelthehellboysnikolaacin.fr.gd/Concert-du-groupe-du--g-RESTER-VIVANT-TOUR-g--de-JOHNNY-HALLYDAY-le-9-decembre-2017-a-La-Madeleine--k1-Paris-k2---d--compte-rendu-.-.htm



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Concert (52 mn) du groupe du « RESTER VIVANT TOUR »

de JOHNNY HALLYDAY

le samedi 9 décembre 2017

de 11h45 à 12h35 devant l’église de la Madeleine (Paris) :


Entre République française, (« vous aimez bien, je sais, le ») rock’n’roll musique, et présence du peuple de France. Cette journée de salutation et d’au revoir terrestre du public à Johnny Hallyday s’est déroulée de la meilleure manière possible. Il aurait été impossible de faire mieux que cela.

De 11h45 à 12h35, les trois quarts des membres du groupe du “Rester Vivant Tour” donnent un concert quasi surprise. En plein air, sous un soleil d’automne et un ciel bleu idéal. Un fantastique cadeau offert par la Bande à Yarol Poupaud aux milliers de fans présents rue Royale, devant l’église de la place de la Madeleine.

Sont présents sur la mini scène : Yarol, Philippe Almosnino, Robin Lemesurier (guitares), Greg Zlap (harmonica), Allen Hoist (saxophone), Alain Lanty (piano), Jean-Max Méry (orgue), Laurent Vernerey (basse).

Aux chœurs : Stefan Filey, l’Américaine Amy Keys. Ainsi que, du Stade de France 1998 et du Tour 2000 (Tour Eiffel, Olympia), Angéline Annonier et Jerryka Jacques-Gustave. Ils interviennent régulièrement, pas tout le temps, plutôt sur les refrains, comme une sorte de “voix guide”.

À la batterie, à la place de Geoff Dugmore : Christophe Deschamps (qui a joué sur l’album “Gang”, ainsi qu’avec “Les vieilles canailles” en tournée).

Norbert “Nono” Krief joue de la guitare sur “La musique que j’aime” et “L’envie”, les deux premiers titres. Il a accompagné JH de 1987 (le mythique “Johnny se donne à Bercy”, premier très bon disque live en béton armé de la carrière de JH) à l’été 1993.

C’est comme si Johnny donnait un inespéré Ultime Concert à Paris. Comme si on se retrouvait à Bercy AccorHotels Arena (27 au 29 novembre 2015, 2 et 3 février 2016) ou à l’Opéra Garnier (10 juillet 2016) pour cette nouvelle étape du “Rester Vivant Tour”.

L’esprit de Hallyday est présent partout : sur scène, et aux côtés de chacun d’entre nous dans la foule. Une impression renforcée par la toile géante de la superbe photo noir & blanc de Johnny. Apposée sur la devanture de l’église, surplombant la scène, elle fait face à tous les spectateurs.

Au centre de la mini scène, est posée sur un trépied l’une des guitares du Rocker le Plus Terrible. Il n’y a aucun chanteur. C’est très bien comme cela. Dans ces instants, on n’a pas envie qu’un chanteur, aussi connu soit-il, prenne possession du micro de Johnny Hallyday.

D’ailleurs, le public chante les paroles à sa place. Parfois en se trompant dans les couplets et les vers. Chacun dans l’assistance entonne les paroles avec ferveur et tout son cœur. Doucement lorsqu’il s’agit des ballades mélancoliques : “Je te promets”, “Quelque chose de Tennessee”, “L’idole des jeunes”.
Ou en y allant franco, joyeusement, quand ce sont du rythme et du blues (“Noir c’est noir”), ainsi que les refrains et bouts de couplets de “Ma gueule”, “Allumer le feu”, “L’envie”, “Requiem pour un fou”, etc.

Pour “Gabrielle”, cainetwuy swamp du Bayou made in Paname, on lève comme d’hab’ tous les bras en croix sur les « Mourir d’amour enchaîné ». Sur ce titre, le solo diablesque de Greg Zlap à l’harmonica déchaîne la foule. Tout le monde tape dans les mains. C’est la fête du rock et du roll. Et cela met du baume au cœur à toutes et à tous.

Le blues’n’roll “Le pénitencier” chamboule drôlement. Notamment quand sont interprétées les paroles : « Les portes du pénitencier / Bientôt vont se refermer / Et c’est là que je finirai ma vie / Comme d’autres gars l’ont fini. »

Dans cette set list populaire et impeccable, c’est génial que Yarol, Philippe et les autres y casent l’un des “Rocks les plus terribles” : “Ô Carole”. Idem pour “Elle est terrible”, un rock et roll eddiecochranien transfiguré comme seuls les rockers français savent excellemment le faire depuis 1960.

Le groupe fait une dédicace à la période Vogue en jouant un titre que Johnny n’a pas chanté (et encore, expédié dans un medley) depuis le Parc des Princes 1993 : “Souvenirs souvenirs”. Dans une version très belouze, grâce à l’harmonica de Greg, et Salut Les (Vrais) Copains, avec les guitares yé-yé twuyst.

Depuis 2003, hormis durant le “Rester Vivant Tour” où ce morceau n’était pas interprété, “Marie” est l’instant variété du spectacle. Là, vu le contexte solennel, on apprécie beaucoup sa version instrumentale. L’harmonica de Greg Zlap reprend la trame mélodique vocale du chant de Johnny, vers par vers, accompagné par le public. “Marie” sonne ici comme un blues authentique, épuré. Magique.

Au total, cinquante minutes musicales d’émotions incroyables. Dans une ambiance très chaleureuse, joyeuse, pleine d’émotions.

Le président de la République française prononce un discours irréprochable. À la hauteur de cet événement historique.

La messe est retransmise sur un écran très peu géant à droite de l’église, à moitié caché par un arbre. Au moins est-elle parfaitement audible, bien sonorisée. Chacun participe à cette cérémonie religieuse comme si on était à l’intérieur du monument. Durant ces cent-vingt minutes, c’est le silence-respect total et absolu, rue Royale comme aux alentours.

Lorsque Yarol, Maxim Nucci, Robin Lemesurier, Matthieu Chédid jouent de la guitare devant le cercueil entre les interventions de Carole Bouquet, à l’extérieur, nous les écoutons religieusement (“Je te promets”). Et quand cela s’y prête, en chantant en chœur par milliers doucement (“Quelque chose de Tennessee”, “Que je t’aime”). Ou en tapant dans les mains (“La musique que j’aime”, “Mystery Train”, “De l’amour”).

Durant les trente ou quarante-cinq dernières minutes de la messe, le ciel devient gris, presque pluvieux, et la température glacée.

À la fin de la cérémonie, le cercueil blanc est porté à l’extérieur, sur la place. Au son des instrumentaux acoustiques de “Gabrielle” et “La musique que j’aime”, joués discrètement par Yarol, Philippe et Greg. Les Très Importantes Personnes, elles, se retrouvent sur le parvis et devant les portes de l’église.

À ce moment-là, Johnny Hallyday adresse un clin d’œil-salutation à tout le monde. Ainsi, soudain, des rayons de soleil provenant du Sud (des Champs-Élysées, de la Concorde) répandent partout une mystique dose de chaleur.

Dans le même temps, Yarol, Philippe, Greg continuent d’improviser sur le thème de “La musique que j’aime”. Y compris pendant dix bonnes minutes une fois que La Voiture est repartie. Et cette fois, de nouveau sur la mini scène. Dans un très bon état esprit positif. Comme cela a été le cas tout au long de ces quatre heures de recueillement.

François Guibert


(16 décembre 2017)

(situé sur la rue Royale elle-même, à côté du 30 rue Royale, à cinquante ou cent mètres de la scène, face à celle-ci)


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