MARIE FRANCE
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 JEAN-PIERRE MADER : chronique des rééditions 2017 de "Microclimats" (1985) et "Outsider" (1986)

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GUIBERT FRANCOIS
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Nouvelle page spéciale inédite

« JEAN-PIERRE MADER :

chronique détaillée des rééditions 2017

des albums “MICROCLIMATS” (1985) et “OUTSIDER” (1986) »


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JEAN-PIERRE MADER

Rééditions remasterisées 2017

des albums “Microclimats” (1985), “Outsider” (1986)

et  “En concert — Sous influences” (live Olympia 1987) :


Mi-décembre 2016, sont parues d’impeccables rééditions de la discographie 1984/1987 de Jean-Pierre Mader. Il s’agit de la période “Les années Flarenasch”.

Grande réussite que ces deux doubles CDs, “Microclimats” et “Outsider”. Au total : dix-huit chansons figurant sur les albums originels, agrémentées de cinquante-quatre bonus. Dont les onze titres du live “En concert — sous influences” de l’Olympia 1987.

Ces disques sont conçus comme les rééditions Deluxe fignolées et pas chères d’Étienne Daho. Seule différence : un boîtier cristal à la place d’un digipack. Mais sinon, même concept en matière de ressorties d’inoubliables vieilleries mâtinées de raretés et inédits.

Chanteur aux références culturelles pointues et populaires, Mader ne bénéficie pas de la même image branchée que Daho ou d’autres. Il est pourtant tout aussi french pop et bien peu variété française classique. Il suffit d’écouter ces deux doubles CDs.

Jean-Pierre Mader et Richard Seff créent d’entêtantes chansons aux musiques pop exotico-françaises et dansantes. Leurs mélodies sont accrocheuses. François Bréant joue un rôle essentiel dans les arrangements, l’utilisation des synthés, boîtes à rythmes et programmations, avec l’aide de Mader et Seff.

Cosignés avec Seff, les textes de Mader évoluent entre science-fiction, aventures, univers BD, mini histoires futuristes et désenchantées, dérives noctambules, ensorcelement féminin, etc.

Concernant sa voix, Mader a une identité bien marquée. Comme Alain Chamfort ou Marc Lavoine, il fait partie de ces chanteurs qui ne font pas et ne peuvent pas faire des saltos arrières vocaux pour épater la galerie. Mais qui, en deux trois vers et un couplet, installent illico un décor et une ambiance qui leur vont à merveille.

Et sur ses enregistrements, Mader sait diriger les chœurs (auxquels il participe). Puis les faire mixer pour qu’ils complètent sa voix avec efficacité.

Dans ces rééditions, tout est là. D’abord, les versions “albums” de “Un pied devant l’autre”, “Jalousie”, “Obsession” et celles parues en 45 tours, qui sont sensiblement différentes. Le contenu de tous les maxis vinyles. Les instrumentaux de “City By Night”, “Nuit de blues” et des faces A de singles.

Comme chez Images (1), Étienne Daho (2) ou Niagara, les versions longues de Mader sont d’une grande créativité. Avec ses acolytes en studio, il maîtrise le bon dosage dans l’allongement des chansons. Les frappements de mains synthétiques (“Un pied devant l’autre”), les sons de basse, de bandonéon, trompette, sax, de claviers (DX7 attitude) sont placés aux bons endroits, aux bons moments.

Il y a plusieurs démos, dont la version initiale tendance reggae de “Jalousie”. Il y a même le jingle « NRJ, NRJ ! Le jour et la nuit, j’écoute NRJ » (à chanter sur le refrain de “Jalousie”), diffusé à l’époque sur “la plus belle des radios”.

La première tentative (ratée) du mix “Macumba” passe inaperçue lors de sa sortie en 1984. Seff et Mader font retravailler la chanson à Rimini (Italie) l’année suivante par Roland Guillotel et Mario Flores. Ils rajoutent de vrais cuivres, mettent en avant les chœurs féminins des couplets (« sa force bestiale », etc.). Avec cette fois des arrangements qui scintillent de partout.

Pour tenter de s’exporter, Mader chante “Macumba” en anglais. Il ne convainc pas. Comme quasiment tous les chanteurs français d’hier et d’aujourd’hui qui s’essaient à cette langue. On entend justement que la défaillante “french touch” linguistique : « She dancing ev’ri naïht » et compagnie. Ça fiche tout par terre, en enlevant illico tout ce qui fait sa spécificité bien française (3).

Tout le monde connaît les tubes “Disparue”, “Macumba”, “Un pied devant l’autre”. Les singles suivants, “Jalousie”, “Outsider dans son cœur”, “Obsession”, obtiennent moins de succès. Toutefois, les radios FMs (ainsi que TV6 puis M6) les diffusent beaucoup à l’époque.

Tous les autres titres (“Étranger”, “Sous influence”, “Sur l’ordinateur”, “À l’envers”…) méritent une même attention que les succès de Mader. “Om” est une chanson world pop à tendance bouddhiste ; “Blockhaus Dancing”, un psyché jerk post-nucléaire gentiment déglingué. Face B de “Macumba”, “L’an 2000 (n’est plus ce qu’il était)” est une chanson de 1985 imaginant un futur désormais dépassé en 2017.

Pour “Thème astral”, Patrick Bourgoin pousse plein de petits coups de sax chouettos dans l’“Album Version”. Ils comblent les espaces vides laissés sur la présentation inachevée de ce titre en face B de “Disparue”.

Seul “Rêver plus beau” (paru fin 1987), auquel n’a pas participé Richard Seff, tourne à vide. Et ses multiples remixes dance house aseptisés n’y changent rien.

Du 12 au 14 mars 1987, Jean-Pierre Mader se produit à l’Olympia (Paris) ainsi qu’en tournée. Un spectacle avant-gardiste et novateur. Une réussite artistique totale. Déjà, dans ses projections de décors futuristes.

Surtout, ce qui prime avant tout : un groupe extraordinaire, formé par Patrick Doublé (claviers, décédé en 2015) et Mader. À leurs côtés : Serge Faubert (guitare), Victor Ibanez (trompette sur “Nuit de blues” et bassiste le reste du temps), Jean Mora (deuxième clavier), Thierry Farrugia (saxophone funk au gros son épatant) et Régine Manaud (cascades de percussions caliende et new wave). À noter qu’il n’y a pas de batterie et que ça ne manque à aucun moment. L’alliance des percussions de Régine et des programmations rythmiques aux claviers assure plein pot.

Mader et ses musiciens transcendent les très valables versions studio pour les recréer totalement. D’une certaine façon, ils inventent un son musical que ne possède aucun autre groupe de variété, de rock, de pop ou autre.

Le spectacle démarre avec “City by Night”. Sur la scène de l’Olympia, arrive notre vedette Jean-Pierre, dansant comme il sait si bien le faire : déhanché un peu robotique, gauche droite, droite gauche, etc., et de manière chouettement gauche, justement. Il arbore un look branché et classe : bretelles modernes à pois blanc, tout de noir vêtu (patalon, chemise, chaussures). Pile poil comme sur la pochette du disque “Obsession” (qui est aussi l’affiche du spectacle). Durant la deuxième partie du show, il troque cette tenue pour un large costume blanc.

Il chante “Outsider dans son cœur” et “Disparue” à deux reprises pour chacun de ces titres. D’abord en version courte puis lors du rappel en les prolongeant. Souvenir également d’un “Blockhaus Dancing” endiablé, qui aurait mérité de figurer sur l’album live.

Sur plusieurs chansons, Jean-Pierre utilise une fine contrebasse Lag (société d’instruments de musique qu’il a créée avec des amis à lui), à la forme longiline.

En intro de “Disparue” et “Sur l’ordinateur”, à la manière de Jean-Michel Jarre et sa harpe électronique, il utilise un nouvel instrument de musique (de chez Lag, là aussi), jamais vu avant Il s’en sert comme d’un theremin. C’est-à-dire en mettant ses mains au-dessus, ce qui produit illico des sons. Mais pas des sonorités de theremin ni de synthé. Plutôt comme la traduction extraterrestre et métallique d’éclairs, d’une foudre robotisée qui s’abattrait sur scène.

Le final : tandis que se referment les rideaux rouges, un générique défile à gauche et à droite de la scène sur deux écrans géants rectangulaires en hauteur. Avec le visuel noir & blanc, maxitaille (plusieurs mètres de hauteur) de Jean-Pierre tenant une contrebasse (à l’ancienne cette fois). Une photo faite lors de la même session que celle du single “Obsession”. Sur fond de “Radio Activity” (Kraftwerk) par Mader et ses musiciens.

Ce spectacle de Mader à l’Olympia est le chef-d’œuvre de son parcours artistique en tant que chanteur solo. Onze titres (soit cinquante-cinq minutes) de ce concert fondateur figurent dans ces rééditions : “Disparue”, “Un pied devant l’autre”, “L’an 2000”, “Sous influence”, “Jalouse”, “Obsession”, “City by Night”, “Outsider dans son cœur”, “Macumba”, “Nuit de blues”, “Radio Activity”.

Lors de la sortie de l’album “En concert — Sous influence” à l’automne 1987, Jean-Pierre Mader anime de 11h à midi durant une semaine une émission sur RMC. Il y passe ses chansons favorites. En guise de présentation de la version live d’“Obsession” : « Une chanson enregistrée à l’Olympia. Peut-être les trois soirs les plus fabuleux de ma vie. »

Arnaud Ralite est le concepteur de ces rééditions, validées et approuvées par Mader. Il faut saluer les centaines d’heures de travail qu’il a dû passer pour faire les recherches (avec l’aide de Jean-Pierre) des démos, des masters originaux. Puis remasteriser lui-même chaque chanson. Détail pratique très important : il s’agit de vrais Compacts Discs Lasers, pas de CD-R.

Chacun de ces doubles albums est tiré à seulement 250 (!) exemplaires. Aucun autre pressage n’est prévu. Ces disques ont été conçus avec un tel soin, au niveau de la remasterisation ainsi que dans la reproduction des visuels d’origine. Rien que sur le stand merchandising de la tournée “Stars 80”, il pourrait s’en vendre au moins plusieurs milliers.

François Guibert
(21 janvier 2017)

N.B.: Ces rééditions sont disponibles uniquement sur www.club80.fr
Ainsi que sur www.eBay.fr (tapez “Mader Microclimats” et “Mader Outsider” dans la barre de recherche du site).

(1) : la version longue des “Démons de minuit” est anthologique. Avec une intro prenante, un mix de batterie plus appuyé que sur la version 45 tours concernant les parties bonus du maxi 45’. Et une fin grandiose (qu’il n’y a pas sur le 45 tours) dans le mixage/mélange des synthés, des chœurs et de la voix ad lib de Mario Ramsamy (notre Stevie Wonder francophone du Top 50 des années 1980).

(2) : “Tombé pour la France” (par Dominique Blanc-Francard) et “Caribbean Sea” en prem’s.

(3) : sauf rares exceptions, les chanteurs et chanteuses de France ne sont pas à l’aise quand ils mettent du yaourt dans leur anglais. Toutes générations confondues, d'Aznav' ou Johnny (hormis quand il fait les standards rocky 50s en concert) aux nouveaux des 2010s via les Top poppers 80s (Daho, Lio & co). Ou les groupes de rock (Dogs et des milliers d’autres).


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