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| "KISS", le nouvel album CD de MARIE FRANCE & LES FANTOMES (Freaksville Record, 2012) | |
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GUIBERT FRANCOIS Admin
Messages : 1032 Date d'inscription : 12/07/2008 Age : 51 Localisation : “Chez Moi À Paris”
| Sujet: "KISS", le nouvel album CD de MARIE FRANCE & LES FANTOMES (Freaksville Record, 2012) Mer 21 Déc - 21:38 | |
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© Richard Dumas
“KISS”, le nouveau CD rock'n'roll de MARIE FRANCE & LES FANTÔMES, paraîtra fin janvier 2012 chez FREAKSVILLE RECORD.
Textes de JACQUES DUVALL, musiques de BENJAMIN SCHOOS.
• Les morceaux sont en téléchargement légal
— sur iTunes en mp3 : http://itunes.apple.com/be/album/kiss/id485575269?l=fr
— et sur le site Freaksville en qualité CD Wav (à partir du master original) : http://www.freaksvillerec.com
depuis le 19 décembre 2011 :
1 • “Dieu pardonne” (1’53”)
2 • “Le détecteur de mensonges” (2’38”)
3 • “Trop de boucan” (2’30”)
4 - "Le bon, la brute et le truand" (3’26”)
5 • “Un garçon qui pleure” (3’24”, en duo avec Chrissie Hynde — musique de François Bernheim)
6 • “C'est un ordre” (3’36”)
7 • “Yallo Kibou” (3’01”)
8 • “Petite catin” (3”39’)
9 • “Sorcière” (3’18”)
10 • “Elle ou moi” (4’18”)
© Freaksville Record FRVR37
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© Manuel Zublena (Glazart, 2000)
Nouvelle page
(avec compte rendu détaillé et de nombreux visuels)
« MARIE FRANCE & BENJAMIN SCHOOS (MIAM MONSTER MIAM), avec LES EXPERTS EN DÉSESPOIR, interprètent les chansons de JACQUES DUVALL le 15 novembre 2011 aux TROIS BAUDETS (Paris) » sur ce lien : http://lachanteusemariefrance.fr.gd/MARIE-FRANCE-et-BENJAMIN-SCHOOS--k1-MIAM-MONSTER-MIAM-k2-%2C-avec-LES-EXPERTS-EN-DESESPOIR%2C-interpretent-les-chansons-de-JACQUES-DUVALL-le-15-novembre-2011-aux-TROIS-BAUDETS--k1-Paris-k2---d--compte-rendu-.-.htm
MARIE FRANCE
+ BENJAMIN SCHOOS (MIAM MONSTER MIAM)
& LES EXPERTS EN DESESPOIR
Mardi 15 novembre 2011 aux TROIS BAUDETS (Paris) :
Après trois éclatants concerts de Miam Monster Miam & les Loved Drones (1), l’équipée Freaksville Record revient illuminer l’année 2011 live à Paris. Chaque passage de la créative fratrie belge dans la Ville Lumière de la Princesse du rock’n’roll est attendu avec ferveur par les mégadingoparisianfreaksvillefans.
Sauf que, patatra, gros imprévu trois jours avant le concert : Jacques Duvall est cloué au lit, chez lui à Bruxelles. Impossible de pouvoir être présent au spectacle dont il devait être la vedette.
Système D(uvall) attitude : pour faire honneur à Mister D. et ne pas décevoir les fans parisiens, Benjamin Schoos — alias Miam Monster Miam — décide d’assurer le chant de tous ces titres qu’il a composés pour l’album “Expert en désespoir” (paru en janvier 2011 chez Freaksville).
Et comme le promet Julien Bassouls (qui dirige les Trois Baudets) de façon officielle et indérobable sur la scène du 64 bd de Clichy en début de soirée : « Jacques Duvall reviendra chanter ici, dans cette salle, car on l’aime. »
À 21h40, Sophie Galet et ses trois musiciens (dont le batteur Jérôme Danthinne, des Loved Drones) livrent une belle prestation électroacoustique de folk pop intimiste en français. « J’ai toujours rêvé de pouvoir enfin dire : “Bonsoir Paris !” », dit-elle, amusée, émue, après la première chanson.
“Même si tu t’ennuies”, “Mourir nue”, “L’Excelsior”, “Je t’ai dans la peau”… On découvre en six ou huit chansons un univers charmant, onirique, conçu pour être joué et écouté dans des endroits intimistes (comme c’est le cas aux Trois Baudets). Son CD “Stella Polaris” est sorti en octobre chez Freaksville.
Le set de Benjamin Schoos & Les Experts en Désespoir démarre à 22h40 par “Désespère”. Avec Sophie Galet cette fois aux chœurs (durant tout le set), le groupe transforme la nonchalance reggae de la version studio en une ambiance jazz, swing langoureux. Il y a de beaux sons de piano-clavier de Chris Cerri.
Puis aussitôt après : « Les Experts en Désespoir à mes côtés ! Bonsoir, je suis Benjamin Schoos. Nous allons vous interpréter des chansons que j’ai composées et dont les paroles sont écrites par Jacques Duvall. Il n’est pas là ce soir car il a une vraie bronchite. Et ce n’est pas une excuse qu’il a trouvé pour pouvoir regarder le match de foot France-Belgique. »
Depuis le 17 mai (première date de concert des Experts, au Botanique de Bruxelles), ces morceaux du cru Duvall 2011 sont jusqu’alors chantés en scène par ce dernier. Et non par Benjamin, même s’il est le membre pivot des Experts en Désespoir. On le sent en rodage d’interprétation vocale de ces chansons en public, même s’il les connaît par cœur.
Il donne le meilleur de lui-même, sans faillir. Il fait le show. Il transmet — éléments essentiels — plein d’émotion, de joie, de bonne humeur, de vibrations électriques et positives, comme à chaque prestation Freaksville.
En concert, le son des Experts est différent des prestations live des Loved Drones, de Phantom, des CDs “Hantises” (2006), “Phantom Featuring Marie France” (2008), “Le cow-boy et la call-girl” (2009), “Phantom Feat. Lio” (2010). Chacun de ces albums a d’ailleurs clairement sa propre identité sonore. Ce concert des Experts aux Trois Baudets est lui-même doté d’un autre son que le CD “Expert en désespoir”.
Ainsi, sur scène, nos Experts belges proposent comme une new french pop sound des années 2010 qui ferait un “retour vers le futur” en freaksvillemobile direction 1980/1984, tendance novö “frenchy but chic” (2).
Afin de coller à cette ambiance, Geoffroy Degand joue de la batterie d’une autre manière que celle qu'il avait au sein du groupe Phantom de 2006 au printemps 2009. Ce soir, sa frappe est moins organique, brute, rocky. Il reproduit manuellement des boucles, séquences, boîtes à rythmes. Avec sa basse, Pascal “Scalp” Schyns appuie ces tempos smooth et feutrés.
Chris Cerri sort de son clavier des sons quasi-opposés à ceux de Brian Carney (membre des Loved Drones, qui n'est donc pas présent ce soir sur scène — un album “Suburban Robot” sous le pseudo d’Android 80 paru en septembre dernier chez Freaksville), tout aussi intéressants. Brian propose des ambiances un peu de vocoder, des gimmicks de robots punk azimutés. Chris, lui, envoie des plages éthérées, sous influences new wave eighties anglo-saxonnes. Entre pop 80s et accointances The Shadows, les guitares de Jérôme “Jeronimo” Mardaga et Calogero Marotta se mêlent de façon réussie à ces claviers et à ces poppy beats.
C’est dans cette atmopshère captivante et soignée que les Freaksvillmen joueront les précieuses chansons de l’album “Expert en désespoir” :
• “L’insecte”, pop Baygon jaune-verte mutante : « Cette chanson, on l’a écrite avec Jacques Duvall dans un train en plein été. Il y avait des insectes autour de lui, Jacques n’avait pas pris de bain depuis quinze jours — chut, je ne vous ai rien dit (sourire). »
• “La grève des éboueurs”, pop track aux guitares blues rock et au tempo frénétique : « On était en Italie et il y avait alors une grosse grève des éboueurs dans toute la ville. Ça nous a inspirés ce morceau. »
• “Je te hais”, poignante déclaration d’amour-haine indélébile et irréversible : « Le tube italien “Ti amo” d’Umberto Tozzi, adapté en français par Jacques Duvall et qui a failli, je dis bien “failli”, être à son tour un tube. C’est par cette chanson que j’ai découvert Duvall. Il s’agit d’un 45 tours que l’on aime toujours bien collectionner en Belgique. Si vous le voyez un jour, sur les marchés, les brocantes, surtout prenez-le et gardez-le. Et c’est la séquence (le rythme) originale de la version studio de “Je te hais” que vous allez entendre. »
• “Sinatra”, texte 100 % name dropping très french touch early 2000s : « Une chanson que j’aime bien, écrite par Duvall pour Alain Chamfort, et qu’on interprète parfois à nos concerts. »
• “Comme par désenchantement” : « Un titre que Jacques chante sur disque en duo avec Coralie Clément. Moi, je vais vous l’interpréter en “solo-duo”. » “Solo-duo” car il l’interprète option questions-réponses, tac-au-tac, avec Sophie Galet. Belle ambiance mélancolique.
• “Dream Baby Dream” (reprise de Suicide, entité abstraite menée par Alan Vega) : « Quand on s’est rencontrés, Jacques Duvall et moi, l’une des premières chansons sur lesquelles on est tombé d’accord tout de suite, c’était “Dream Baby Dream”. Avec Les Experts, on a répété une version de ce morceau spécialement pour ce soir. La voici. » Découverte perso de ce titre à ce moment précis, certes ultraconnu des spécialistes du rock bizarre. Les Experts en font une sautillante proposition pop déglinguée. Les guitares sonnent à la Hank Marvin. Secondé par les chœurs de Sophie, Benjamin hoquette à loisir et avec bonheur un chant saccadé.
« Yeah, the sound of New York ! En parlant de NY, ses nouvelles chansons sont parties aujourd’hui là-bas pour y être masterisées par Ivan Julian (du groupe Richard Hell & The Voidoids). Je vous demande de faire un triomphe à Marie France ! »
À cet instant, on entend l’intro musicale de la chanson “Les nanas”, blues’n’roll pop belgium tendance fifties (en) français. Là aussi, moment très attendu par plusieurs personnes dans la salle (dont Jean-William Thoury) : le retour de Marie France sur scène, six mois après son dernier passage en concert, justement lors du Freaksville & Loved Drones show au CWB en avril.
Chevelure rousse flamboyante, toute de noir vêtue (pantalon, talons, haut savamment échancré par le couturier qui l’a réalisé), Marie France étincelle par son charisme vocal et scénique. Telle qu’en elle-même, la Femme Électrique la Plus Terrible interprète “Les nanas” en prenant des intonations graves et aiguisées, à la “Déréglée”. “Les nanas”, un texte pro-archiféministe mais version “à l’envers”, c’est-à-dire via le prisme duvallesque.
Vaudou woman en diable, elle se déhanche pendant le pont musical au milieu de la scène. Elle est entourée des musiciens, tandis que Benjamin balance un petit solo d’harmonica.
« Jacques Duvall m’a dit au téléphone qu’il avait “une fuckin’ bronchite”. J’espère qu’il va vite s’en remettre parce qu’il nous manque beaucoup, bien que je sois très heureuse d’être ici. D’abord parce que les Trois Baudets, je ne sais pas si vous le savez déjà, j’ai débuté ici quand j’avais 18 ans — pas avec Boris Vian, hein (sourire, humour clin d’œil typiquement Marie France). Mais c’est vrai que c’est ici que j’ai débuté. Ça s’appelait le Topless. Les filles dans la salle servaient… topless ! Moi, je faisais une évocation de Marilyn, et aussi mon premier strip-tease. Remarquez, je n’en ai pas fait beaucoup dans ma vie : deux — ah non, trois si on compte la fête foraine. Bien sûr, j’avais encore cassé la baraque parce que j’avais choisi en bande son “Rock’n’roll suicide” de David Bowie. Ça avait beaucoup surpris et étonné, c’était très agréable. Donc je commençais là (elle va dans le fond en levant les bras), je dansais, j’avais une robe blanche, “you’re a rock’n’roll suicide”, etc. (tout en dansant sur la scène). Et à la fin, juste avant le point d’orgue la phrase où Bowie chante “oh no, you’re not alone”, j’attrapais la robe, je la soulevais et l’arrachais d’un seul coup ! Je suis aussi très très heureuse, Jacques Duvall n’est pas là mais tu es là, Benjamin Schoos, vous êtes là, mes amis belges, avec qui je viens d’enregistrer un album, intitulé “Kiss”, simplement. »
— « Car tu as signé “Kiss” sur la pochette que tu as faite », enchaîne Benjamin.
« Oui, c’est vrai. Un album qui sortira fin janvier dont voici un petit extrait qui s’appelle “Le détecteur de mensonges”. »
Privilège, exclu, c’est la première fois que cette chanson est interprétée sur scène. On découvre tout (paroles, musique, arrangements) au moment où Marie France la chante. La sensation d’entendre un titre énorme, comme lorsqu’on se repasse chez soi des centaines puis milliers de fois, avec le même plaisir que la première écoute, les albums chefs-d’œuvre “39° de fièvre” et “Phantom Featuring Marie France”.
Dans l’idéal et l’absolu, “Le détecteur de mensonges” peut être pour Marie France en 2012 ce que “Banana Split” a été et est pour Lio depuis 1980, ou encore “Les histoires d’A. ” pour Les Rita Mitsouko. Lorsque des milliers puis millions de Français (et de francophones) entendront cette pop’n’roll song de trois minutes, cela peut devenir un énorme tube populaire. Une bombe radiophonique en puissance, destination n°1 des hit parades rocky créatifs.
Comme les dizaines de chansons écrites par Jacques Duvall, dont celles du CD “Phantom Featuring Marie France”, “Le détecteur de mensonges” est incisif, court, malin, ingénieux, piquant, acidulé. Le refrain est carré et pop. Les paroles sont faciles à comprendre, à fredonner, prêtes d’ailleurs à être dégommées par les (faux) intellectuels-(vrais) neuneus du rock et de la chanson d’ici. Ils ne manqueront pas de sortir du contexte textuel les vers « Bla bla blablabla bla bla / blablabla blablablablabla / Tu n’connais que ces syllabes-là / Bla bla bla blablablablabla » du deuxième couplet.
Or, comme toujours chez Duvall, la facilité n’est qu’apparente. Il utilise à chaque fois et à bon escient des mots simples, pas compliqués, exprès. Au final, il crée des bijoux novateurs aux paroles ciselées, autour du thème favori des artistes depuis des milliers d’années : l’amour. Et toujours de manière habile, détournée, inattendue.
Toujours doté de son chapeau feutre et de ses lunettes noires, Benjamin, Blues Brother positive freaksman de Liège, frappe des mains en rythme et fait les chœurs masculins sur le refrain.
Le passage sur scène de Marie France, au total une quinzaine de précieuses minutes, se clôture par “Un garçon qui pleure” (texte de Duvall, musique de François Bernheim). Une ballade « lacrymale » de femme forte, de maîtresse à poigne. Un rôle qu’interprète à merveille sur scène Marie France pendant ce titre.
“Un garçon qui pleure” a été présenté pour la première fois sur scène le 11 février 2006, au Trianon, et déjà en duo avec Chrissie Hynde. Si la miss Pretenders n’est pas présente ce soir, elle figure en revanche sur la version studio de l’album “Kiss” de Marie France & les Fantômes (session d’enregistrement effectuée les 1er et 2 octobre 2011 à Londres).
Après avoir chanté “Un garçon qui pleure”, Marie France dit en souriant : « Si “un garçon qui pleure, ça nous met de bonne humeur”, en revanche, Chrissie et moi, ne supportons pas de voir un animal souffrir ! Non à la maltraitance animale ! Merci à vous », déclare-t-elle avant de quitter la scène, d’un signe amical de la main adressé au public.
Puis c’est “La chanson la plus triste du monde” (« la chanson la plus autobiographique que j’ai écrite », avait déclaré Jacques Duvall dans une interview radiophonique cet été).
« On va terminer le concert par le tube qui a permis à Jacques Duvall de rien foutre pendant trente ans. » Il s’agit de “Banana Split” dans une splendide version relax baby cool, électroacoustique. Elle est proche de la version studio 1979 fredonnée par Duvall. Les couplets sont différents des paroles chantées par Lio, même si l’esprit malicieux est identique. En prime, chose que l’on n’entend pas sur la vision studio masculine de Duvall, un magnifique gimmick de guitare entre les couplets et refrains, à nouveau très doiiingue-dongue-doiiingue hankmarvinesque.
23h25 : en bonus ultime, Benjamin joue l’introspectif “Papa travaille dans la mine” : « Avec Jacques, on a récemment déterré une vieille chanson de Pat MacDonald et il l’a adapté en français. » Une ambiance sobre, recueillie, dans la lignée de leur reprise commune de “J’ai pas de chez moi”, bouleversante adaptation (3) de “I Ain’t Got No Home” de Guthrie Woody.
François Guibert (19 décembre 2011)
(1) : le 12 février 2011 à l’International, les 28 et 29 avril 2011 au Centre Wallonie Bruxelles.
(2) : terme créé par Jean-Éric Perrin pour sa rubrique du même nom dans “Rock&Folk” en 1978.
(3) : “J’ai pas de chez moi” est le premier texte de Duvall écrit pour que Benjamin Schoos le chante, en 2006, lorsqu’ils se sont rencontrés. On l’entend intégralement en guise de générique de début dans le film-documentaire “Il y avait une fois Freaksville”.
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| | | GUIBERT FRANCOIS Admin
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| Sujet: Re: "KISS", le nouvel album CD de MARIE FRANCE & LES FANTOMES (Freaksville Record, 2012) Ven 27 Jan - 23:55 | |
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• Nouvelle page spéciale
« Longue chronique détaillée de l'album “KISS” de MARIE FRANCE & LES FANTÔMES dans “ACCORDÉON & ACCORDÉONISTES” n°116 (février 2012) »
sur ce lien : http://lachanteusemariefrance.fr.gd/Longue-chronique-detaillee-de-l-h-album--g-KISS-g--de-MARIE-FRANCE-ET-LES-FANTOMES-dans--g-ACCORDEON-ET-ACCORDEONISTES-g---k1-fevrier-2012-k2--.-.htm
« Depuis leur première rencontre scénique un soir de décembre 2006 au Klub (Paris), Marie France et les Belges du label Freaksville forment un gang soudé et ultra créatif. Cette association de bienfaiteurs du rock’n’roll en français fonctionne à plein régime tout au long de “Kiss”, leur second CD en commun.
Une merveille pop’n’roll garage rock excitante, aussi réussie que les albums “Phantom Featuring Marie France” (2008) et “39° de fièvre” (1981, réalisé avec le groupe Bijou). Jacques Duvall signe toutes les paroles ; et Benjamin Schoos, alias Miam Monster Miam, les musiques (sauf “Un garçon qui pleure”, de François Bernheim).
Comme un ouragan électrique, l’album “Kiss” démarre en trombe avec “Dieu pardonne”. Sous haute tension, la déesse du glamour se transforme en vamp universelle de l’apocalypse. Au passage, elle chante les vers « Traîtrise, surprise, c’est la crise / Soupçon, tension, trahison » sur un ton qu’elle a, jusqu’à présent, peu utilisé dans ses enregistrements studio.
“Le détecteur de mensonges” est incisif, court, malin, ingénieux, piquant, acidulé. Le refrain est carré et pop. Les paroles sont faciles à comprendre — comme d’ailleurs tous les textes de Duvall — et à fredonner. Dans l’absolu et l’idéal, c’est une bombe radiophonique en puissance, destination n°1 d’éventuels hit-parades rocky.
La lady Marie imprègne de son timbre rond et chaud de Fujiyama Mama l’effréné “Trop de boucan”, aux effluves Motown version speed et revisités par nos vaillants dingorockers.
Amies de longue date, Marie France et Chrissie Hynde se partagent le micro avec émotion et sensibilité autour d‘“Un garçon qui pleure”. Le texte est encore mieux mis en valeur lorsqu’en concert, il est chanté du début à la fin par Marie France. En effet, elle maîtrise mieux que quiconque chaque phrase de cette bouleversante ballade de femme forte, de maîtresse à poigne.
L’intimiste “Elle ou moi” est conçu dans une optique soul seventies (Marvin Gaye, Smokey Robinson) minimaliste. Toutefois, le tempo très lent, les sons acid jazz 90s du Fender Rhodes et synthétiques du clavier, ainsi que la mélodie vocale linéaire font de “Elle ou moi” une chanson normale et routinière de variété française.
Dépaysement garanti, direction les plaines d’un Far West fantasmé, avec “Le bon, la brute et le truand”. Dans cette escapade trépidante et tubesque, la cowgirl urbaine façon Lucky Luke féminine se régale à intepréter des paroles à son image : mutines, drôles et charmeuses. Elle se révèle une sacrée et pure chanteuse de country, telle une naturelle Dolly Parton punky pop From Paris To Nashville.
Sur fond de guitares fuzz sixties, derrière les onomatopées “Yallo Kibou”, Marie France (via la plume de Duvall) dresse un parfait autoportrait tout en ébullition de l’artiste qu’elle est, pleine de fièvre et de magnétisme, et de ce qu’elle dégage sur scène.
Le morceau garage “Sorcière” est doté d’une (bonne) musique de série Z. Dans ce titre, avec sa maestria habituelle et innée, Marie France y joue un surprenant rôle de composition de reine des grimoires aux formules maléfiques, de cuisinière aux chaudrons ensorcelés.
Miss France chante d’une diction fougueuse et déterminée le texte impétueux du rock nerveux “C’est un ordre”, au refrain orné de chœurs yé-yé « houhou shalalala ».
Dans la lignée de la ballade “Bleu” (qui figure sur le CD “Phantom Featuring Marie France”), “Petite catin” est un slow à l’humeur textuelle désabusée mais non résignée. La chanteuse y prononce des phrases telles que « Lorsque tu lui as dit “enchanté” / C’était comme si ce jour maudit tu m’avais déjà plantée », agrémentées de doux noms d’oiseaux, avec une saine verdeur qui fait plaisir à entendre.
Avec “Kiss”, voilà un nouveau chef-d’œuvre de rock’n’roll azimuté, coloré, euphorisant, à la fois spontané et éternel, de la Freaksville family. »
© François Guibert
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• Commandez le CD digipack "KISS" de MARIE FRANCE & LES FANTOMES en exclusivité sur le site FREAKSVILLE : http://freaksvillerecord.myshopify.com/products/marie-france-et-les-fantomes-kiss
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• MARC MORGAN & LES OBSTACLES
+ MADEMOISELLE NINETEEN
+ MARIE FRANCE & LES FANTÔMES
+ BENJAMIN SCHOOS
seront en concert le mercredi 21 mars 2012 au BOTANIQUE / LA ROTONDE à BRUXELLES (Belgique).
• Places en vente sur ce lien : http://www.fnacspectacles.com/place-spectacle/manifestation/Variete-et-chanson-francaises-MARC-MORGAN---MADEMOISELLE-NINETEEN-ROTMO.htm
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| | | GUIBERT FRANCOIS Admin
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| | | | GUIBERT FRANCOIS Admin
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| Sujet: Re: "KISS", le nouvel album CD de MARIE FRANCE & LES FANTOMES (Freaksville Record, 2012) Dim 12 Fév - 15:02 | |
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| | | GUIBERT FRANCOIS Admin
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| Sujet: Re: "KISS", le nouvel album CD de MARIE FRANCE & LES FANTOMES (Freaksville Record, 2012) Jeu 16 Fév - 13:39 | |
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| | | GUIBERT FRANCOIS Admin
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| | | | GUIBERT FRANCOIS Admin
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| Sujet: Re: "KISS", le nouvel album CD de MARIE FRANCE & LES FANTOMES (Freaksville Record, 2012) Sam 17 Mar - 1:26 | |
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| | | GUIBERT FRANCOIS Admin
Messages : 1032 Date d'inscription : 12/07/2008 Age : 51 Localisation : “Chez Moi À Paris”
| Sujet: Re: "KISS", le nouvel album CD de MARIE FRANCE & LES FANTOMES (Freaksville Record, 2012) Sam 24 Mar - 20:42 | |
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| | | GUIBERT FRANCOIS Admin
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| Sujet: Re: "KISS", le nouvel album CD de MARIE FRANCE & LES FANTOMES (Freaksville Record, 2012) Mar 1 Mai - 17:01 | |
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| | | GUIBERT FRANCOIS Admin
Messages : 1032 Date d'inscription : 12/07/2008 Age : 51 Localisation : “Chez Moi À Paris”
| Sujet: Re: "KISS", le nouvel album CD de MARIE FRANCE & LES FANTOMES (Freaksville Record, 2012) Jeu 3 Mai - 0:08 | |
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| | | GUIBERT FRANCOIS Admin
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| Sujet: Re: "KISS", le nouvel album CD de MARIE FRANCE & LES FANTOMES (Freaksville Record, 2012) Jeu 17 Mai - 17:08 | |
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Nouvelle page spéciale
« Compte rendu détaillé du concert
de MARIE FRANCE & LES FANTÔMES + BENJAMIN SCHOOS
le 9 mai 2012 au RESERVOIR (Paris) »
sur ce lien (à copier-coller) :
http://lachanteusemariefrance.fr.gd/MARIE-FRANCE-%26-LES-FANTOMES-et-BENJAMIN-SCHOOS-le-9-mai-2012-au-RESERVOIR--k1-Paris-k2---d--compte-rendu-.-.htm
(avec de nombreuses photos, scans des set lists, nombreux visuels).
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© Clément Boulland (9 mai 2012)
MARIE FRANCE & LES FANTÔMES
+ BENJAMIN SCHOOS
le mercredi 9 mai 2012 au Réservoir (Paris) :
De 21h à 21h30, accompagné par Chris Cerri (clavier) et Sabino Orsini (ordinateur portable d’où sortent des samples de voix), Benjamin Schoos présente en live ses fabuleuses et impressionnantes nouvelles chansons. Comme il se produit en trio, les arrangements de l’orchestre à cordes (écrits par Gimmi Pace) que l’on entend sur l’album sont bien sûr absentes de ces versions live minimalistes.
“Marquise” reprend exactement le texte chanté à l’origine par Jacques Duvall sur son propre album “Le cowboy et la call-girl” (2009). Mister Jacques l’interprétait sur un tempo pop reggae’n’roll euphorique. Benjamin, lui, opte pour un arrangement lancinant, entre piano et synthé, avec des choeurs androïdesques trafiqués au micro (vocoder ?). Puis il enchaîne “Profession catcheur”, “La Chinoise”, “Je ne vois que vous”, “China Man Vs China Girl”, “A mort l’amour”.
Il clôture le volet "China Man Vs China Girl" de sa prestation par le sommet du disque, “Arthur Cravan Vs Jack Johnson”. Il s’agit sans doute là d’un des textes majeurs, même s’ils le sont tous de toute façon, de Jacques Duvall. Une sorte de parabole de la destinée humaine, narrée à travers la vie et la chute d’un “homme de porcelaine”, réduit en miettes par China Girl.
Irrespect total et choquant lors de cette prestation de la part de nombreuses personnes parmi celles ayant souhaité se restaurer (2) en assistant à cette soirée. On entend un bourdonnement incessant et navrant de discussions entremêlées de bruits de fourchettes et de couteaux. Lorsque Serge Gainsbourg faisait du piano bar au début des années 1950, cela devait sans doute être la même ambiance, la même “considération” vis-à-vis de l’artiste. « Merci pour votre écoute », dit Benjamin à la fin de son set. Une phrase à probable double sens, à destination des uns puis des autres.
En bonus, seul devant son clavier, Benjamin joue l'ultime chanson écrite et composée par son ami Marc Moulin : "Je vois dans le noir". Cette ballade nyctalope et très mélancolique figure sur l'explosif album de pur rock'n'roll dingo, belge et azimuté "La femme plastique" (2010) de Miam Monster Miam & Les Loved Drones.
Le label Freaksville a déjà publié de nombreux chefs-d’oeuvre (1) de rock’n’roll électrique et dynamique, en français. En voici désormais un autre, “China Man Vs China Girl”, nouveau Compact Disc Laser de Benjamin Schoos, dans un registre clairement chansons à forte ambition artistique, atteinte et concrétisée.
Les auteurs de dictionnaires et anthologies du patrimoine culturel français se prosternent au pied des oeuvres de Serge Gainsbourg ou encore Alain Bashung (même si ces derniers n’y sont pour rien dans le fait qu’on les enterre encore un peu plus à chaque fois qu’ils sont élevés au rang de demi-dieux intouchables). Eh bien, qu’ils sachent qu’en 2012, il existe des artistes bien vivants et dynamiques tels que Jacques Duvall, Benjamin Schoos — alias Miam Monster Miam — ou encore Marie France, parmi de très nombreux autres, qui produisent des disques du même haut niveau.
De 21h45 à 22h50, on assiste au moment attendu, jour après jour, avec patience et détermination, depuis deux mois et demi : le retour scénique à Paris de Marie France & Les Fantômes (ex-Phantom Featuring Marie France).
En guise d’introduction et pendant une minute trente, Marc Wathieu, Benjamin Schoos, Jampur Fraize (guitares), Chris Cerri (claviers), Pascal Schyns (basse) et Jérôme Danthinne (batterie) martellent l’instrumental, ambiance Cramps garage au tempo ralenti, de “Sorcière”.
Rouge à lèvres ultra vif, chevelure blonde éclatante et en liberté, dotée d’une tenue glamour noire, échancrée et sexy, Marie France s’appuie quelques instants au bras d’un spectateur comblé, privilégié et bienheureux. Puis elle bondit sur scène, sous les hurrah up ! et vivats des spectateurs, qu’ils soient assis (et qui, a priori, cessent alors et enfin de manger) ou debout. Tandis que le Freaksville Gang déroulent toujours l’instru de “Sorcière”, Elle prend une voix d’ensorceleuse mal intentionnée, pile poil pareil que sur la version studio et démarre : « Je suis une sorcière / Ma mère se trimbalait / Chaque nuit dans les airs / Chevauchant un balai / (…) Je suis une sorcière / J’offre des pommes avariées / J’empêche les bergères et les princes de se marier / (…) Sorcièèère ! »
Marie France et son groupe enchaînent avec “Les nanas”, un ultra classique blues’n’roll rougeoyant de chez Freaksville et du répertoire scénique de Marie France depuis le 24 septembre 2007 (première fois où elle l’a chanté en public, lors du concert de Phantom Featuring Jacques Duvall à la Flèche d’Or).
« J’espère que vous passez une bonne soirée. Je vous remercie d’être venus si nombreux. Je reconnais plein de sourires, de regards », lance Marie France, aux anges car à nouveau pleinement dans son univers, à savoir la scène, les concerts. Ce pour quoi elle est née et elle existe.
“Bleu” et son gimmick scintillant de guitares illuminent les esprits et les yeux des personnes présentes. Une mirifique ballade au texte désabusé mais regardant malgré tout l’avenir avec optimisme. Cette sublime chanson permet à Marie France de reprendre sa voix douce de Fille au Coeur d’Or qu’elle est en permanence, 365 par an.
La madone rockeuse ultime fait grimper la température avec sa toujours torride interprétation du “Diable en personne”. Elle improvise également en fin de morceau autour des mots « T’es le diable en personne, aaaaah le diable en personne », etc. Un régal. Les trois guitaristes reprennent de façon majestueuse le fameux torrent électrique entre chaque refrain et couplet de ce tube fifties/early sixties. Ils ravivent en concert, en direct live et en 2012 les fulgurances de Vince Taylor & ses Playboys ou de Vincent Palmer.
Sur scène, Marie France se déhanche et danse de manière accrocheuse et bouillonnante, en connivence avec les spectateurs, spectatrices ainsi qu’avec ses musiciens. Et cela sur chaque chanson qu’elle interprète, ce soir comme lors de tous ses autres concerts : ça aussi, c’est quelque chose.
Dotée d’un feeling inné et unique, elle déborde de sensualité, d’électricité humaine. Elle sait super bien communiquer et transmettre ces sensations palpitantes à chacune des personnes qui assistent à ses prestations scéniques, toujours anthologiques. Qu’elle soit brune, rousse ou blonde selon les époques et ses envies, Marie France est la Fujiyama Mama en personne et par excellence, forever and ever.
En direct des coulisses de l’enfer (ou du purgatoire), on continue avec “39° de fièvre”. Interprétation sous haute tension de La Hot & Terrific Blonde et ses Fantômes de ce standard chaud bouillant. « 39° de fièvre / Ça pétille et ça continue de grimper / 40 !! Ça grésille ! / Ah quelle jolie façon de brûler » A la fin de “39° de fièvre”, la vaudou woman aguerrie, sacrément experte et dotée d’un appétit de vivre permanent porte l’estocade : « Je ressens des choses partout, ici (désignant avec son doigt sa hanche gauche), là (son bras), là (son ventre) et encore là (sa hanche droite), partout. Vous me faites du bien. »
« J’ai un long parcours artistique — même si je sais que cela ne se voit pas (clin d’oeil humoristique à ce satané Chronos, du pur Marie France dans toute sa spontanéité). C’est ainsi qu’en 1977, j’ai enregistré mon premier 45 tours, “Déréglée” ! » Ultra pimpante, elle chante de manière sauvage et puissante, sa voix pleinement au top, cet hymne punk ô combien toxique.
Chaque fois qu’elle joue “Déréglée” depuis son premier concert parisien (20 décembre 2006 au Klub, première rencontre avec Marie France ce soir-là), l’équipe Freaksville joue ce titre de façon beaucoup plus carré et convaincante que la bande sonore instrumentale originale d’époque.
Le 15 novembre 2011 aux Trois Baudets, lors du concert de Benjamin Schoos & Les Experts en Désespoir, Marie France avait présenté en avant-première “Le détecteur de mensonges” dans une version pop live ludique, entre Les Rita Mitsouko et les pop songs de Lio. Ce soir, “Le détecteur...” est joué dans un esprit rock, similaire à l’enregistrement studio, notamment au niveau de la batterie et des guitares (en particulier celle de Jampur Fraize).
Le 15 novembre, il y avait beaucoup plus de sons de claviers sur l’intro du "Détecteur...", entre les couplets/refrain et lors du pont musical. Ce soir, à ces endroits précis, les sons de guitare dominent largement. Deux visions similaires mais tout de même subtilement différentes d’un même hit pop radiophonique, et qui sont toutes aussi bien l’une que l’autre. « Je ne vous mens pas », précise-t-elle, comme ça, pour le fun, juste après ce titre.
L’instrumental robotique sixties “Contact”, made by Gainsbourg Serge, avait déjà été testé avec bonheur et succès lors des trois galas parisiens, collection hiver/printemps 2011, de Miam Monster Miam & Les Loved Drones (3). Ce soir, Chris Cerri est au clavier en lieu et place de Brian “Android 80” Carney pour extirper de celui-ci des sonorités futuristes mêlées aux piques hypnotiques en provenance des guitares.
Là-dessus, en guise de flashback électrique à son spectacle acoustique “Mon BB” (même si elle ne chantait pas ce titre dans le cadre de ces concerts 2009/2010 dédiés au répertoire de Brigitte Bardot), Marie France appose sa voix. Sa diction est volontairement mécanique, à la BB sans toutefois “copier” BB. Simplement, elle correspond à l’ambiance science-fiction du texte et des mots parlés-chantés comme « combinaison spatiale », « poussière intersidérale », « météorite », ou encore le « contact-tact-tact » final.
« J’ai sorti avec Les Fantômes un nouvel album, “Kiss”, d’où est extraite cette chanson, “Trop de boucan”. » Lors de ce concert au Réservoir, “Trop de boucan” est, avec “Le bon, la brute et le truand”, le moment où Marie France semble sur quelques vers (pas sur toute la chanson) se demander si elle pose sa voix au bon moment, en raison de problèmes de sonorisation dans les retours à ces instants précis. Ce qui fait que durant les interprétations live de ces deux titres, elle ne se lâche pas totalement. Du moins pas autant qu’à son habitude, en tant que Diablesse Eternelle et En Personne, toujours totalement maîtresse des scènes qu’elle arpente.
Chrisse Hynde était présente le 4 mai dernier au ministère de la Culture, lors de l’absolument très officielle remise des insignes de chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres par Frédéric Mitterrand (alors ministre de la Culture) à Marie France. Toutes deux sont des amies de coeur de longue date. « On se connaît depuis 1977, avant qu’elle ne devienne par la suite une star », déclaré d’ailleurs Marie France en guise de présentation d’“Un garçon qui pleure”, avant que Chrissie Hynde ne monte sur scène chanter avec elle ce titre.
Comme de bien entendu, beaucoup d’appareils photos, de portables téléphoniques crépitent soudainement pendant ces précieuses minutes où l’on voit et entend avant tout un duo vrai et sincère. Toutefois, perso, la star de la soirée — qui d’ailleurs mérite d’être reconnue mondialement au même niveau que Chrissie Hynde — c’est bel et bien Marie France.
Par rapport à la version studio de "Un garçon qui pleure" (sur l'album "Kiss"), elles ont interverti les couplets que l'une et l'autre chantent. Et lorsque Chrissie chante, Marie France la regarde, admirative et émue, heureuse d'être à ses côtés sur scène.
Parmi les grands moments du concert : “Chez moi à Paris” (4), ultra excellent. En répétition avec Les Fantômes le 7 mai près de Bruxelles, Marie France a eu l’idée, impromptue et instinctive, de rechanter ce qui est l’un des titres phares de sa carrière de Marie France. Il figure en ouverture de l’album-chef-d’oeuvre éternel “39° de fièvre”, à se repasser en boucle au fil des années passées et à venir.
Et l’entendre en version live, cela permet d’imaginer en direct l’ambiance positive et électrique qu’il devait y avoir dans la salle et sur scène lors des concerts qu’elle a donnés avec Vincent Palmer et Dynamite Yan (sans oublier Jean-William Thoury, indispensable homme de l’ombre) au Palace et au Bataclan. Comme lorsqu’elle chante “Le diable en personne”.
A l’instar du “Détecteur de mensonges” (entre autres morceaux), le son des guitares de Jampur, Marc et Benjamin sur "Chez moi à Paris" étincelle de mille feux et fait penser aux guitares héroïques et électrochocs de Vincent Palmer. Le son est clair, limpide.
Sur la musique composée par Dynamite Yan, Marie France prend un grand plaisir à chanter les couplets et refrain écrits par Jean-William Thoury. Celui-ci, présent à un mètre de la scène sur le côté gauche, est enchanté et ravi de cette surprise inattendue. Marie France prolonge le morceau en répétant la phrase « Chez moi à Paris / Chez moi à Paris (etc.) », comme un précieux talisman. Franche réussite !
Lors du rappel, “Dieu pardonne” est joué dans une version qui pulse encore plus, notamment avec une batterie plus appuyée et des guitares à la fois acérées, hargneuses et à l’unisson, que sur le disque.
Marie France, Les Fantômes (Loved Drones, Phantom, Experts en Désespoir), Benjamin Schoos et Jacques Duvall — auteur de tous les textes des albums “Phantom Featuring Marie France” et “Kiss” (5) — forment une association rock’n’roll artistique et créative du même niveau que sa collaboration avec Bijou. Il faut vraiment qu’ils donnent ensemble un maximum de concerts.
Il faut que la France sache qu’à Paris, vit la plus extraordinaire des déesses du rock’n’roll, beaucoup plus captivante et terrible que les stars de la pop mondiale et aseptisée : Marie France. Soutenue de façon infaillible par son public, elle n’attend qu’une chose : donner le plus de concerts possible, dans la capitale mais aussi à travers tout l’Hexagone (et ailleurs).
François Guibert (16 mai 2012)
N.B. : étaient présents dans la salle (ultra blindée) entre autres Yan Péchin, Jean-William Thoury, Hélène Pince, Isobel Mendelson, Bambi, Pascale Ourbih, Florence Derive, Jean-Louis Régnier, Jean-Emmanuel “Deluxe” Dubois, Clément Boulland, Pascal Greggory, Pierre Mikailoff, Didier Dahon, Fabien MacRa.
(1) : “Hantises” (2006) de Phantom Featuring Jacques Duvall, “Phantom Featuring Marie France” (2008), “Phantom Feat. Lio” (2009), “La femme plastique” (2010) de Miam Monster Miam & Les Loved Drones, “Le cowboy et la call-girl” (2009) et “Expert en désespoir” (2011) de Jacques Duvall, “Kiss” (2012) de Marie France & Les Fantômes, ou encore le premier album (2012) de Mademoiselle Nineteen.
(2) : le Réservoir est une salle de concerts qui fait également restaurant et bar.
(3) : le 12 février 2011 à L’International, les 28 et 29 avril 2011 au Centre Wallonie Bruxelles.
(4) : Depuis son grand retour sur scène le 11 février 2006 au Trianon et jusqu’au concert du Réservoir ce 9 mai, Marie France n’a interprété en live le titre “Chez moi à Paris” que deux fois. Une première fois lors de ce fameux concert au Trianon. Christophe Cravero (piano, violon), Valentine Duteil (violoncelle, basse) ainsi qu’une choriste et un batteur étaient à ses côtés. Puis le 13 février 2007, en version r’n’r boogie acoustique. Le piano frénétique de Christophe Cravero et le violoncelle de Valentine Duteil, devenant légèrement rhythm’n’blues sur ce titre, l’accompagnaient lors de cette rare version live.
(5) : hormis pour la chanson “Un garçon qui pleure”, signée François Bernheim.
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| | | GUIBERT FRANCOIS Admin
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| Sujet: Re: "KISS", le nouvel album CD de MARIE FRANCE & LES FANTOMES (Freaksville Record, 2012) Jeu 19 Juil - 19:48 | |
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| | | GUIBERT FRANCOIS Admin
Messages : 1032 Date d'inscription : 12/07/2008 Age : 51 Localisation : “Chez Moi À Paris”
| Sujet: Re: "KISS", le nouvel album CD de MARIE FRANCE & LES FANTOMES (Freaksville Record, 2012) Sam 15 Déc - 2:16 | |
| Commandez le tout nouvel album CD live (paru le 10 décembre 2012)
“CHINA MAN VS CHINA GIRL AU THÉÂTRE DE L'ÉTUVE (LIÈGE)”
de BENJAMIN SCHOOS
sur ce lien à copier-coller : https://freaksvillerecord.myshopify.com/products/benjamin-schoos-china-man-live-at-letuve
“CHINA MAN VS CHINA GIRL AU THEATRE DE L’ETUVE” de BENJAMIN SCHOOS :
Un superbe album, passionnant, enregistré le 18 octobre à Liège, en mode intimiste, très émouvant. Excellent son (un son aussi très bien que les albums studio, parfait pour écouter chez soi) live, captation professionnelle (tout le contraire d’un disque pirate bootleg). Aux côtés de Benjamin (voix, synthétiseur Korg) : CHRIS CERRI (piano) et SABINO ORSINI (synthés, programmations, dictaphone, choeurs). Un CD complémentaire de la version studio "China Man Vs China Girl" parue en début d'année. Textes de JACQUES DUVALL (sauf “LE COMBAT” de MARC MORGAN et l’inédit “AMOUR CHINOIS” de BENJAMIN SCHOOS). Plus d’impressions prochainement.
François Guibert (15 décembre 2012) | |
| | | GUIBERT FRANCOIS Admin
Messages : 1032 Date d'inscription : 12/07/2008 Age : 51 Localisation : “Chez Moi À Paris”
| Sujet: Re: "KISS", le nouvel album CD de MARIE FRANCE & LES FANTOMES (Freaksville Record, 2012) Jeu 27 Déc - 23:05 | |
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| Sujet: Re: "KISS", le nouvel album CD de MARIE FRANCE & LES FANTOMES (Freaksville Record, 2012) | |
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| | | | "KISS", le nouvel album CD de MARIE FRANCE & LES FANTOMES (Freaksville Record, 2012) | |
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