GUIBERT FRANCOIS Admin
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| Sujet: Concert du groupe "RESTER VIVANT TOUR" de JOHNNY HALLYDAY le 9 décembre 2017 à La Madeleine (Paris) : compte rendu Lun 18 Déc - 2:54 | |
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Ci-dessus : Johnny Hallyday le 10 juillet 2016 à l'Opéra Garnier (Paris).
Nouvelle page spéciale inédite
« Compte rendu détaillé du concert du groupe du “RESTER VIVANT TOUR” de JOHNNY HALLYDAY le 9 décembre 2017 à La Madeleine (Paris) »
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Concert (52 mn) du groupe du « RESTER VIVANT TOUR »
de JOHNNY HALLYDAY
le samedi 9 décembre 2017
de 11h45 à 12h35 devant l’église de la Madeleine (Paris) :
Entre République française, (« vous aimez bien, je sais, le ») rock’n’roll musique, et présence du peuple de France. Cette journée de salutation et d’au revoir terrestre du public à Johnny Hallyday s’est déroulée de la meilleure manière possible. Il aurait été impossible de faire mieux que cela.
De 11h45 à 12h35, les trois quarts des membres du groupe du “Rester Vivant Tour” donnent un concert quasi surprise. En plein air, sous un soleil d’automne et un ciel bleu idéal. Un fantastique cadeau offert par la Bande à Yarol Poupaud aux milliers de fans présents rue Royale, devant l’église de la place de la Madeleine.
Sont présents sur la mini scène : Yarol, Philippe Almosnino, Robin Lemesurier (guitares), Greg Zlap (harmonica), Allen Hoist (saxophone), Alain Lanty (piano), Jean-Max Méry (orgue), Laurent Vernerey (basse).
Aux chœurs : Stefan Filey, l’Américaine Amy Keys. Ainsi que, du Stade de France 1998 et du Tour 2000 (Tour Eiffel, Olympia), Angéline Annonier et Jerryka Jacques-Gustave. Ils interviennent régulièrement, pas tout le temps, plutôt sur les refrains, comme une sorte de “voix guide”.
À la batterie, à la place de Geoff Dugmore : Christophe Deschamps (qui a joué sur l’album “Gang”, ainsi qu’avec “Les vieilles canailles” en tournée).
Norbert “Nono” Krief joue de la guitare sur “La musique que j’aime” et “L’envie”, les deux premiers titres. Il a accompagné JH de 1987 (le mythique “Johnny se donne à Bercy”, premier très bon disque live en béton armé de la carrière de JH) à l’été 1993.
C’est comme si Johnny donnait un inespéré Ultime Concert à Paris. Comme si on se retrouvait à Bercy AccorHotels Arena (27 au 29 novembre 2015, 2 et 3 février 2016) ou à l’Opéra Garnier (10 juillet 2016) pour cette nouvelle étape du “Rester Vivant Tour”.
L’esprit de Hallyday est présent partout : sur scène, et aux côtés de chacun d’entre nous dans la foule. Une impression renforcée par la toile géante de la superbe photo noir & blanc de Johnny. Apposée sur la devanture de l’église, surplombant la scène, elle fait face à tous les spectateurs.
Au centre de la mini scène, est posée sur un trépied l’une des guitares du Rocker le Plus Terrible. Il n’y a aucun chanteur. C’est très bien comme cela. Dans ces instants, on n’a pas envie qu’un chanteur, aussi connu soit-il, prenne possession du micro de Johnny Hallyday.
D’ailleurs, le public chante les paroles à sa place. Parfois en se trompant dans les couplets et les vers. Chacun dans l’assistance entonne les paroles avec ferveur et tout son cœur. Doucement lorsqu’il s’agit des ballades mélancoliques : “Je te promets”, “Quelque chose de Tennessee”, “L’idole des jeunes”. Ou en y allant franco, joyeusement, quand ce sont du rythme et du blues (“Noir c’est noir”), ainsi que les refrains et bouts de couplets de “Ma gueule”, “Allumer le feu”, “L’envie”, “Requiem pour un fou”, etc.
Pour “Gabrielle”, cainetwuy swamp du Bayou made in Paname, on lève comme d’hab’ tous les bras en croix sur les « Mourir d’amour enchaîné ». Sur ce titre, le solo diablesque de Greg Zlap à l’harmonica déchaîne la foule. Tout le monde tape dans les mains. C’est la fête du rock et du roll. Et cela met du baume au cœur à toutes et à tous.
Le blues’n’roll “Le pénitencier” chamboule drôlement. Notamment quand sont interprétées les paroles : « Les portes du pénitencier / Bientôt vont se refermer / Et c’est là que je finirai ma vie / Comme d’autres gars l’ont fini. »
Dans cette set list populaire et impeccable, c’est génial que Yarol, Philippe et les autres y casent l’un des “Rocks les plus terribles” : “Ô Carole”. Idem pour “Elle est terrible”, un rock et roll eddiecochranien transfiguré comme seuls les rockers français savent excellemment le faire depuis 1960.
Le groupe fait une dédicace à la période Vogue en jouant un titre que Johnny n’a pas chanté (et encore, expédié dans un medley) depuis le Parc des Princes 1993 : “Souvenirs souvenirs”. Dans une version très belouze, grâce à l’harmonica de Greg, et Salut Les (Vrais) Copains, avec les guitares yé-yé twuyst.
Depuis 2003, hormis durant le “Rester Vivant Tour” où ce morceau n’était pas interprété, “Marie” est l’instant variété du spectacle. Là, vu le contexte solennel, on apprécie beaucoup sa version instrumentale. L’harmonica de Greg Zlap reprend la trame mélodique vocale du chant de Johnny, vers par vers, accompagné par le public. “Marie” sonne ici comme un blues authentique, épuré. Magique.
Au total, cinquante minutes musicales d’émotions incroyables. Dans une ambiance très chaleureuse, joyeuse, pleine d’émotions.
Le président de la République française prononce un discours irréprochable. À la hauteur de cet événement historique.
La messe est retransmise sur un écran très peu géant à droite de l’église, à moitié caché par un arbre. Au moins est-elle parfaitement audible, bien sonorisée. Chacun participe à cette cérémonie religieuse comme si on était à l’intérieur du monument. Durant ces cent-vingt minutes, c’est le silence-respect total et absolu, rue Royale comme aux alentours.
Lorsque Yarol, Maxim Nucci, Robin Lemesurier, Matthieu Chédid jouent de la guitare devant le cercueil entre les interventions de Carole Bouquet, à l’extérieur, nous les écoutons religieusement (“Je te promets”). Et quand cela s’y prête, en chantant en chœur par milliers doucement (“Quelque chose de Tennessee”, “Que je t’aime”). Ou en tapant dans les mains (“La musique que j’aime”, “Mystery Train”, “De l’amour”).
Durant les trente ou quarante-cinq dernières minutes de la messe, le ciel devient gris, presque pluvieux, et la température glacée.
À la fin de la cérémonie, le cercueil blanc est porté à l’extérieur, sur la place. Au son des instrumentaux acoustiques de “Gabrielle” et “La musique que j’aime”, joués discrètement par Yarol, Philippe et Greg. Les Très Importantes Personnes, elles, se retrouvent sur le parvis et devant les portes de l’église.
À ce moment-là, Johnny Hallyday adresse un clin d’œil-salutation à tout le monde. Ainsi, soudain, des rayons de soleil provenant du Sud (des Champs-Élysées, de la Concorde) répandent partout une mystique dose de chaleur.
Dans le même temps, Yarol, Philippe, Greg continuent d’improviser sur le thème de “La musique que j’aime”. Y compris pendant dix bonnes minutes une fois que La Voiture est repartie. Et cette fois, de nouveau sur la mini scène. Dans un très bon état esprit positif. Comme cela a été le cas tout au long de ces quatre heures de recueillement.
François Guibert
(16 décembre 2017)
(situé sur la rue Royale elle-même, à côté du 30 rue Royale, à cinquante ou cent mètres de la scène, face à celle-ci)
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