GUIBERT FRANCOIS Admin
Messages : 1032 Date d'inscription : 12/07/2008 Age : 51 Localisation : “Chez Moi À Paris”
| Sujet: Re: BIJOU SVP & MARIE FRANCE 14/11 Européen : compte-rendu Jeu 20 Déc - 18:52 | |
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Nouvelle page spéciale
« Compte rendu détaillé du concert de PHILIPPE DAUGA (BIJOU SVP) & ALAIN CHENNEVIÈRE & Friends (ENZO IANNUZZI, FRANCK BALLIER, TONY GRIECO
le 8 novembre 2012 à la VELVET GALERIE »
en ligne sur ce lien (à copier-coller) : http://lachanteusemariefrance.fr.gd/PHILIPPE-DAUGA--k1-BIJOU-SVP-k2--et-ALAIN-CHENNEVIERE-and-Friends-le-8-novembre-2012-a-la-VELVET-GALERIE--k1-Paris-k2---d--compte-rendu-.-.htm
• Ci-dessous lors des répétitions :
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PHILIPPE DAUGA (BIJOU SVP)
& ALAIN CHENNEVIÈRE
& Friends
(FRANCK BALLIER,
ENZO IANNUZZI,
TONY GRIECO)
Jeudi 8 novembre 2012
à la Velvet Galerie (Paris 6e)
lors du vernissage de l’exposition photo
“ABOUT ROCK MUSIC” de TONY FRANK :
De 19h55 à 20h55, Philippe Dauga et ses amis délivrent
ce soir un concert géant — au niveau musical, humain et artistique — et super chaud de pur rock’n’roll. Le lieu
est exigu (trente mètres carrés ?) mais, du coup, très chaleureux car bondé de personnes 100 % intéressées
par les photos de Tony Frank et la musique électrique. Pas de m'as-tu-vu et de “je suis là pour me montrer”.
« Bonsoir ! Bravo et merci d’être venu, s’élance Dauga.
Ça doit faire plaisir à Tony Frank qui est quand même la vedette de la soirée. » À la caisse claire : Franck Ballier, « tambour majeur » (© Dauga), qui a joué dans Bijou SVP de 2004 à 2010 et vient prêter main forte à son pote Philippe.
À la guitare : Enzo Iannuzzi. « Ce guitariste de 17 ans
trois quart vient d’arriver à mes côtés depuis un mois,
on a répété trois fois mais vous allez voir que ça le fait.
Je tiens à remercier beaucoup de monde que je connais ici, dont mon ami Philippe Fromentin avec qui on a fait cette expo. C’est un grand mec. Il a fait ce qu’il fallait pour Tony.
Je salue aussi celui qui est, je dirais, le plus ancien
— je n’ose pas dire l’âge parce que ce n’est pas la peine. Mais en tout cas, Hugues Aufray est là ! Ça me fait chaud au cœur, on a été bercé par beaucoup de ses chansons dans ma jeunesse. Jean-William Thoury a dû faire quelque interview de vous, Hugues ? (« Non, jamais », dit JWT). Jamais ? C'est un journaliste de Rock & Folk, Juke Box Magazine, j’en passe et des meilleurs. Ben écoute, ça se fera sûrement. En tout cas, bravo Hugues pour la carrière exemplaire. Car à un moment, il me semble que pendant une grosse période, plus ne le prenait à la télé (sourire). En tout cas, il n’a pas lâché le morceau.
On va commencer par un morceau de Bijou, écrit en 1976 par Jean-William Thoury qui est là devant moi. Il a été le parolier, le manager de Bijou et a représenté encore beaucoup plus que cela. »
Ça démarre donc avec le trépidant “Troisième guerre mondiale”. « Une basse, une batterie, une guitare » (comme le dit la chanson “Rock de France” de Bijou SVP 2009) et ça cognera sec’n’roll comme cela pendant tout le concert. Tous les morceaux seront joués de façon brillante, avec une méga patate.
Le son massif de basse de Copain Dauga dès qu’il tapote sa basse, c’est dément. C’est tout le contraire des slaps
de basse (le top de la ringardise). C’est un son… à la Dauga ! Quelque chose d’implacable, de totalement
“1 2 3 4 carré” en diable (et ce soir, il ne cassera aucune corde). Tous les morceaux seront brillamment joués, de manière rafraîchissante.
« 1976, toujours, on faisait des choses un peu hors normes, on traitait de thèmes inhabituels pour l’époque : voici
“C’est un animal”, un texte écrit par Jean-William et qui parle de la prostitution. Hommage à Thoury ! » Et hop,
rock intense medium à la Ronnie Bird et qui repose
sur la basse nerveuse du Dauga.
« Le texte du prochain titre, “Les rockers de droite”,
a été écrit par Didier Wampas. Ça m’étonne pas de lui
mais j’en fais mon affaire (sourire rieur). » De sa voix claire et enthousiaste, Dauga chante ce speed rock frankmargerinesque, secondé par ses amis. Il s’éclate
tel un teenager aux “Rock’n’roll Friday” 2005/2008
du Gibus et du Tryptique.
« La chanson suivante, je la dédie à celui qui, ici, est sans doute son plus gros fan : Hugues Aufray. Il s’agit d’un morceau de Bob Dylan interprété en français par le groupe Fairport Convention dont le titre original est, Jean-William va nous le dire (— « “If You Gotta Go, Go Now” », souffle JWT), voilà ! Et on l’avait reprise avec Bijou : “Si tu dois partir” ! » Passée à travers le francophile filtre de Bijou, cette folk baba pop music song devient un rock électrisé
à la française
Dauga pointe du doigt l’anthologique photo (apposée au mur et sous verre) de Bijou entourant Serge Gainsbourg, tous en costards de scène, prise en 1979 dans les coulisses de Mogador : « Sur cette photo, moi je suis à gauche, il y a quelqu’un qui a beaucoup compté : Serge Gainsbourg. Avec Bijou, on a repris un titre de lui qui s’appelle “Les papillons noirs”. »
Franck, Enzo et Philippe livrent une fantastique version bon esprit desdits “Papillons noirs”. Quelle joie d’assister à l’interprétation live, à un mètre des protagonistes, de ce classique de la chanson devenu classique du rock et roll d’ici par celui qui (avec Dynamite Yan et Vincent Palmer) a fait redécouvrir ce morceau à la France électrique. Vers la fin du morceau, les spectateurs chantent à plein cœur les mots « Un papillon noir ! Un papillon noir ! Un papillon noir ! ».
« Toutes ces photos autour, ça me fait tout drôle. Car ce sont des groupes, des artistes qui ont été très importants pour moi. Ça a été en quelque sorte mon compagnonnage, vous voyez ce que je veux dire ? Surtout les Who, les Stones. » Le power trio aux bonnes vibrations positives envoie le “Rock à la radio”, « même si on n’en entend plus beaucoup actuellement (de rock à la radio, ND FG) ».
« Ah oui ! Maintenant un instrumental, me dit Enzo, pour reposer ma voix afin de récupérer un peu : “Les cavaliers du ciel”. » Sur cette version des “Cavaliers du ciel”, le son de guitare est moins brouillon, plus agréabe, que celui entendu sur ce même titre les 30 mars et 21 juin 2011 lors de la prestation de Bijou SVP au Café des Beaux-Arts.
« Un dernier morceau (« Oooh », © le public), non mais parce que après, on a des invités. Voici “La fille du père Noël” ! » Comme à chaque fois sur cette reprise, c’est le running gag assuré : Dauga s’emmêle dans les paroles, prenant deux vers du deuxième couplet pour les mettre dans le premier, etc. (c’est aussi le cas sur “Si tu dois partir”). Et ça l’effectue toujours autant parce que c’est involontaire, spontané, chanté avec cœur et de toute sa wild soul’n’roll voice (comme chaque titre qu’il interprète).
« Maintenant, j’accueille, vous les avez reconnus, on n’a pas besoin de les présenter, non ? Ah, il est comme moi, Alain, il n’aime pas trop ça, les présentations. Voici Alain Chennevière au chant, et Tony Grieco à la guitare. »
Alain Chennevière est sans aucun doute l’artiste français le plus à l’aise lorsqu’il s’agit de reprendre des standards en anglais des années 1950/1960 avec une diction, un accent et un feeling irréprochables (1). Rock’n’roll, rhythm’n’blues, doo-wop ou gospel, cet homme sait tout faire.
Donc, là, hop, simple formalité et pourtant totale éclate de sa part (avec plein de gestuelles des mains et tout) comme pour le public, il chante “No Particular Place To Go” de Chuck Berry. De façon bien mieux, d’ailleurs, que lorsque Eddy Mitchell chante “À crédit et en stéréo”.
« On va calmer le jeu », dit Alain, tandis que Tony entame le riff aiguisé de “Little Sister”, un titre très légèrement plus lent (à peine) que les deux hits du Chuck lors de ce set mais tout aussi électrique. Franck et Tony assurent à fond. Mention spéciale pour le break batterie/guitare avant chaque refrain.
« Encore un petit Chuck ? On joue pas souvent des titres de Chuck, ces jours-ci. Autour de nous, il y a des supers photos de Tony Frank. Parmi celles-ci, si je devais partir avec l’une d’entre elles sans que ça se sache, hé hé, ça serait celle-là, la première à l’entrée » : Alain désigne une photo format horizontal de Chuck Berry sur scène à l’Olympia en 1966. Il embraye sur un furieux “Sweet Little Rock’n’Roller”, se délestant de son blouson de cuir noir, empoignant le micro de nouveau. Les “doomdoomdoomdoom” de la basse vibrent à toute allure.
« La prochaine, je vais la dédier à Christian, présent ce soir, car elle a été écrite et chantée par quelqu’un qu’il a bien connu. » Résonne alors une intro ressemblant à… bon sang, mais c’est bien sûr : “Brand New Cadillac”. Sur ce titre, Alain adopte volontairement, clin d’œil aux initiés (il n’y a que ça ce soir dans la salle), une gestuelle à la Vince Taylor : déhanché, bras croisé au-dessus de la tête pendant trois secondes le temps d’un solo de Tony, etc.
Sur les mots « Com’on baby! », avec son bras, il adresse un salut à Laura Mayne, présente dans l'assistance. Et sur le vers final répété quatre ou cinq fois, il improvise une diction syncopée robotique limite Kraftwerk rockab’ : « She ain’t never comin’ ba’ ba’ bac’ bac’ bac’ back! »
Sur l’un de ces quatre titres, notre adepte de la précision spontanée du jeu de scène donnera aussi un petit et soigné coup de pied dans le pied de micro, comme Johnny Hallyday. Dauga (basse uniquement, pas de chœurs), Franck et Tony délivrent un écrin improvisé et nickel chrome pour le chant perfect, volant dans les airs, d’Alain.
Alain s’éclipse pour laisser Dauga, Tony et Franck s’approprier de façon cinglante “Peter Gunn”, dans un son aigu percutant proche de la version de “Last Night” par Pura Vida 1977 (alias Bijou), sur la compilation “Les plus grands succès du punk”.
Enfin, sous les yeux d’un Frank Margerin aux anges car ultra méga fan des groupes français des années 1960, le trio reprend “Il revient” (“Say Mama” de Gene Vincent en version française et masculine). « Wohouwohouwo wohouwohouwo Houwohouwo ! »
Juste après, Copain Dauga discute bien volontiers avec les uns et les autres : Valli, etc. Posant en photo avec deux admirateurs, il leur dit à propos de ce concert :
« Belle leçon de jeunesse (franc sourire) ! On lâche pas
le morceau. On va revenir jouer à Paris. »
François Guibert
(19 décembre 2012)
N.B. : Également présents dans le public, Vic Laurens
(Vic Laurens !) des Vautours, Long Chris (Long Chris !! — le plus grand parolier de Jean-Phi’ Smet, après Manou Roblin des “Rocks les plus terribles”), Mac Telliam
(ingénieur du son Bijou 1977/1982 et du spectacle
“Mon BB” de Marie France en 2009), Marc Loy,
Pierre Mikaïloff, Domnique Tarlé, Patrice Gaulupeau (réalisateur de “Hallyday par Johnny”, documentaire
de cinq heures diffusé sur Canal Plus en 2000, et caméraman attitré de Johnny dans les années 1990),
Rémi Bouet (président de “Limited access”, le fan club officiel de Hallyday).
(1) : D'ailleurs, anecdote, estomaqué par l’aisance
vocale de son ami Chennevière, Niki Demiller,
alors qu’ils étaient en plein duo (“Une décision”)
lors d’un concert des Stevensons à l’Angora
au printemps 2012 avait sorti spontanément,
entre deux vers, un « Il est trop fort ! » admiratif.
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