GUIBERT FRANCOIS Admin
Messages : 1032 Date d'inscription : 12/07/2008 Age : 51 Localisation : “Chez Moi À Paris”
| Sujet: MARIE FRANCE 17/02/2007 La Reine Blanche à Paris : compte-rendu Lun 14 Juil - 12:38 | |
| MARIE FRANCE à LA REINE BLANCHE le 17/02/2007, compte-rendu paru dans ACCORDEON & ACCORDEONISTES n°64 (avril 2007) :
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MARIE FRANCE 17/02/2007 La Reine Blanche :
De 21h à 22h40, MARIE FRANCE a donné un récital sublime, éblouissant, dans une ambiance intimiste, devant environ deux cents personnes, dont (semble-t-il) pas mal de fidèles de ses concerts. Elle a la chance d’interpréter des textes précieux, écrits pour elle par mes paroliers préférés : JEAN-WILLIAM THOURY et JACQUES DUVALL (plus aussi quelques titres de FREDERIC BOTTON). Avant chacune des chansons, dans la grande tradition du music-hall façon Edith Piaf, elle a précisé qui en sont le compositeur et l’auteur.
MARIE FRANCE, c’est l’égal féminin de Johnny Hallyday, la seule qui dans une vie rêvée (encore que ce ne soit pas totalement impossible) mériterait de faire un duo avec lui (contrairement à toutes les Isabelle Boulay, Natasha St Pier, Laura Pausini, Lara Fabian, Jenifer, etc, qui, elles, ont pu faire des duos avec le Grand alors qu’elles ne dégagent rien et chantent de façon aseptisée des banalités varièt’ ou rock FM). Elle est du même niveau que lui, scéniquement, dans la voix, le charisme, dans son style musical à elle, et certes sans les décors géants et la mise en scène de Bernard Schmitt. Mais justement, avec juste un piano et un violoncelle (ou une basse), elle dégage autant de charisme et de rock’n’roll attitude qu’Hallyday à Bercy, au Zénith, à l’Olympia, etc.
Comme au Trianon le 11 février 2006, elle a démarré (dans une robe orange estivale) par « L’OBJET DU LITIGE » (textes de Jacques Duvall), une chanson lente et mélancolique avec CHRISTOPHE CRAVERO au violon (avant qu’il ne se mette au piano sur tous les autres morceaux) et VALENTINE DUTEIL au violoncelle (ou à la basse selon les titres).
« RIEN QU’UN AMI » est la reprise en français par Jacques Duvall de la ballade de Vaya Con Dios, « Just a Friend of Mine », sur le même tempo latino swing.
« JACK JOUE AVEC LE FEU » et, chantée plus tard dans le set, « LA FIANCEE DE FRANKENSTEIN », sont deux titres aux ambiances similaires : tristes, émouvantes. Les textes racontent de façon imagée et à travers des personnages ce qu’elle a pu vivre dans sa vie ou connaître à travers des amis à elle.
Avant qu’elle commence à chanter « LAS DANS LE CIEL » (texte de Daniel Darc, musique de Yan Péchin), Valentine Duteil a un problème d’ampli avec sa basse. MARIE FRANCE se retourne vers elle et Christophe en disant « Ca va, les amours ? » pour savoir s’il n’y avait pas de problèmes. Elle a dit avec humour et légèreté, en totale connivence avec le public : « Je peux vous demander une faveur ? Vous ne pouvez pas vous renouvelez un peu ? Je vois toujours les mêmes visages… Les mêmes beaux visages ! Vous n’en avez pas marre de moi ? » Bien sûr que non !
La version piano/voix de « LAS DANS LE CIEL » est encore plus émouvante que celle enregistrée en studio, avec une tonalité de voix différente, plus aigu (je n’en suis pas sûr mais je crois que oui).
Elle a ensuite présenté un texte inédit et très marrant de JWT, qu’il a écrit spécialement pour elle (il faut que ce titre figure sur le prochain disque de MARIE FRANCE) : « J’LE TROUVAIS SUPER ». Les mots utilisés sont différents de ceux que DAUGA ou PALMER chantaient dans BIJOU. Et justement, JWT l’a écrit spécialement en sachant que ce serait MARIE FRANCE qui le chanterait, avec sa personnalité, son vécu, et le style de musique (composée par Cravero à partir du texte, un swing r’n’r jazzy) qui va avec.
Elle a clôturé la première partie du set par deux reprises : une des Beatles (« HONEY PIE ») façon swing (mais je ne connais pas l’original, vu que la pop music des Beatles ne m’a jamais attiré, touché ou intéressé du tout du tout) et une appropriation renversante d’un titre pas très connu d’Edith Piaf (« que je chantais avec mon amie Orla, quand on était gamines, dans les rues de Paris ») : « JE M’EN FOUS PAS MAL ».
Après l’intermède jazzy piano/violoncelle de Christophe et Valentine, MARIE FRANCE est réapparue dans sa fameuse robe façon panthère vamp glamour (la même que celle de l’affiche du concert). Celle-ci ressemble beaucoup à celle que pote Marilyn Monroe quand elle chante avec un orchestre derrière elle dans le film « Certains l’aiment chaud ». Je pense que c’est un clin d’œil voulu de la part de MARIE FRANCE. Elle chante trois titres à la suite de Frédéric Botton : « L’AMOUR AVEC DES GANTS », « UN HOMME A VOTRE GOUT » (avec Christophe et Valentine aux chœurs), « LES BAGOUZES » et, plus tard, « LA COULEUR DES YEUX ».
Pour « 39 DE FIEVRE », c’est la version identique à l’album de 1981 : claquement de doigts, une basse (plus des sons de piano de Cravero). Pendant les refrains, en connaisseur avisé et fana absolu du titre « FEVER », JWT imitait les légers sons de batterie en frottant sur son bras ou en claquant d’un ou deux coups sa main sur son jean. Au passage, c’est vraiment dommage qu’elle n’ait pas chanté « LE DIABLE EN PERSONNE », car c’est un rock’n’roll plus qu’incontournable de son répertoire, et qui est dans le même esprit que « CHEZ MOI A PARIS » ou « 39 DE FIEVRE ».
S’il est tout soporifique interprété par Elvis Presley (à la même époque 1956 et dans le même style, je préfère largement « Blue Moon of Kentucky »), le titre « BLUE MOON » chanté live par MARIE FRANCE dégage plus d’énergie, de légèreté. Et il n’y a pas le côté monotone ou le chant façon Slim Whitman (« Mars Attacks ! ») qu’on entend dans la version du jeune Presley.
« De Jean-William Thoury et de Dynamite Yan… ‘CHEZ MOI A PARIS’ ! » Musicalement, Christophe et Valentine ont transposé l’atmosphère électrique et vincentpalmerienne de l’original de 1981 en un rock’n’roll boogie acoustique. Les sons de violoncelle étaient joués façon « Gimme some lovin’ » rhythm’n’blues. Le piano était frénétique, pas aussi speed que Jerry Lee Lewis le dingo ou le génial Little Richard mais dans le même esprit, la même approche folledingue. Et MARIE FRANCE, impériale, prenant sa voix de rockeuse ultime, avec des intonations à la Wanda Jackson.
Au rappel, elle a chanté deux titres forts qui, j’espère, figureront sur son prochain disque : « UN GARCON QUI PLEURE » et « LA FILLE AU CŒUR D’OR ». Pour présenter ces deux titres, elle dit : « L’une c’est une fille qui fait très mal, et l’autre c’est une fille qui souffre »
Avec Jean-William Thoury, on était aux meilleures places possibles : au milieu du premier rang, pile devant notre égérie rock’n’roll ! C’est un « luxe » absolu (mais pas onéreux) de pouvoir voir chanter pendant plus d’une heure trente et en étant super près celle qui est la meilleure chanteuse scénique, celle qui interprète comme personne d’autre le rock’n’roll, comme des titres qui font penser au cabaret.
J’espère que MARIE FRANCE continuera en 2007 à donner au moins autant de concerts à Paris qu’elle en a fait l’année dernière (un Trianon, trois soirs à l’Archipel, un soir au Méry). C’est évident aussi qu’elle mérite de se produire dans des salles beaucoup plus grandes, devant plus de monde (même si, donc, elle a fait le Trianon complet il y a un an qui contient neuf cents places). En attendant, les fans et les initiés ne ratent pour rien au monde ses prestations immanquables. « Je vous promets un nouveau CD d’ici la fin de l’année », a-t-elle annoncé entre deux titres.
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| Sujet: Re: MARIE FRANCE 17/02/2007 La Reine Blanche à Paris : compte-rendu Ven 22 Aoû - 12:02 | |
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